La Banque populaire de Chine a abaissé le renminbi pour le sixième jour d'affilée sur fond de dégagements persistants sur les marchés actions. Elle a fixé l'USD/CNY à 6.4495, son plus haut niveau depuis juillet 2011, tandis que sur les marchés off-shore, le cross a atteint 6.5608 cette nuit. L'affaiblissement du yuan a aidé les valeurs de Chine continentale à rester en territoire positif, alors que les ventes se poursuivent partout ailleurs. Les Shanghai et Shenzhen Compositesse sont adjugé 2.46% et 1.89% respectivement. Au Japon, le Nikkei a cédé 1.80% et le Topix 1.40%. A Hong Kong, le Hang Seng a reculé de 0.63%. En Corée du Sud, le Kospi a effacé 1.07%.
L'EUR/USD a buté sur la résistance des 1.1030, les traders ajustant leurs positions avant la réunion de la Fed prévue mercredi, à l'issue de laquelle Janet Yellen annoncera très probablement un relèvement des taux d'intérêt pour la première fois depuis 2006. L'euro s'est replié à Tokyo, mais il est resté dans son canal horaire de tendance haussière. Un support se tient à 1.0945 (moyenne mobile à 50 jours). A la hausse, la MM20j sur 1.0933 fera fonction de résistance.
En Afrique du Sud, le rand a joué aux montagnes russes. L'USD/ZAR a atteint des sommets records vendredi, avant de retomber à 15.05 dimanche, lorsque le Président Jacob Zuma a annoncé la nomination de Pravin Gordhan au poste de ministre des Finances. Le rand subissait de forts courants vendeurs depuis mercredi, après l'arrivée à la tête du ministère des Finances de David Van Rooyen en remplacement Nhlanhla Nene. M. Zuma n'a cependant pas pu résister aux pressions et M. Ghordan a repris le poste qu'il avait déjà occupé de 2009 à début 2014. L'USD/ZAR a chuté de 5.30% et s'échange actuellement autour des 15.0860, les cambistes essayant de trouver leurs marques dans un environnement volatil.
Au Brésil, une manifestation a eu lieu dimanche pour réclamer la destitution de la présidente Dilma Rousseff. Bien que ce mouvement de protestation accroisse les pressions pesant sur Mme Rousseff, sa faible mobilisation a permis à cette dernière de ne pas réagir dimanche. La montée des turbulences politiques n'aide pas le gouvernement à gérer les problèmes fiscaux et retarde même encore la reprise potentielle. La situation ne devrait pas s'améliorer au cours du premier semestre 2016, période où la procédure de destitution occupera toutes les attentions. L'USD/BRL a clôturé à 3.8728 vendredi. Le réal restera sans doute sous pression.
Le programme du jour comprend la production industrielle de la zone euro et un discours de Mario Draghi à Bologne ; le rapport sur l'inflation en Inde et en Italie ; les exportations et importations en Inde.