:
Hier soir, les marchés américains ont clôturé en ordre dispersé : le Nasdaq Composite et le S&P500 ont respectivement progressé de 0,39% et 0,17% tandis que le Dow Jones Industrials a très légèrement reculé de 0,05%. Le rebond des indices s’explique avant tout par la baisse relative des tensions en Europe : les dirigeants européens ont déclaré qu’ils allaient faire plus que simplement stopper la crise de la dette souveraine. Les opérateurs spéculent sur le fait que l’UE va agir afin de stabiliser la situation en Grèce, et en parallèle, beaucoup d’investisseurs cherchent à placer leurs liquidités dans les marchés actions. La crise de la dette a déjà fait perdre 4 trillions de dollars ce mois-ci si l’on prend en compte la valeur mondiale de tous les titres. Les bonnes affaires sont nombreuses et un apaisement de la crise pourrait générer des rachats à bon compte.
Au niveau des entreprises, Bank of America, Alcoa et FedEx Corp. ont avancé d’au moins 1,4%. Facebook a progressé de 3,2% après une perte totale de 19% sur les deux premiers jours de cotation. Enfin, d’un point de vue technique, les pertes du S&P500 ont amené l’indice proche de sa moyenne mobile à 200 jours. Une chute en dessous de ce niveau serait un indicateur pour une poursuite du recul de l’indice qui l’amènerait aux alentours des 1 205 points.
Côté asiatique, les places boursières évoluaient aussi en ordre dispersé : le Nikkei 225 gagnait 0,24% tandis que le Hang Seng perdait 0,34%. Au Japon, la baisse des pressions sur l’Europe a contrebalancé le renforcement du yen. Ainsi, les valeurs exportatrices ont affiché des performances variées : Nintendo a perdu 4% alors que Hutchison Whampoa Ltd, un exportateur dont 55% des revenus sont effectués en Europe, a avancé de 0,5%. En Chine, la dégradation de l’activité manufacturière se poursuit et pèse sur les indices. Malgré les déclarations du gouvernement pour la relance de la croissance, cette dernière est susceptible de se contracter à nouveau en mai. Les premières études réalisées par HSBC indiquaient un PMI à 48,7 points contre 49,3 points pour le mois d’avril.
Enfin en Europe, les indices sont orientés à la hausse, dans le sillage de l’Asie. Ce matin, les contrats futures du CAC40 et du DAX30 progressaient respectivement de 0,91% et 0,86%. Malgré un climat tendu entre les différentes économies de la zone euro, les dirigeants ont redoublé d’efforts pour montrer qu’ils favoriseraient au maximum la croissance au sein du vieux contient. Pourtant, les dissensions sur les euro bonds entre la France et l’Allemagne persistent, le conseil d’hier n’ayant pas réussi à trancher sur cette question. Aujourd’hui, les investisseurs suivront avec attention les publications des indices PMI en Europe afin d’estimer la santé des différents pays.
Forex:
Sur le marché des changes, l’euro consolide face à sa principale devise de contrepartie et vient s’échanger autour des $1.2580. Après une nette chute durant le sommet européen de Bruxelles au cours duquel les dirigeants ont montré leurs divergences au sujet des eurobonds, la paire EURUSD s’est stabilisée sur fond d’espoir du maintien de la Grèce au sein de la zone euro. L’autre sujet d’inquiétude vient encore et toujours de l’Espagne qui a annoncé que 36 milliards de dettes de ses régions autonomes arrivaient à échéance cette année (contre 8 estimé précédemment). Dans ce contexte, l’EURUSD est stable à $1.2582. Ailleurs en Europe, la paire GBPUSD est en baisse de 0.05% à $1.5683 alors que l’EURCHF est stable à 1.2009 Franc Suisse. Les investisseurs suivront aujourd’hui avec attention aux Etats-Unis à 14h30 les inscriptions hebdomadaires au chômage (consensus 370 000), en même temps que les commandes de biens durables (consensus +0,2%). Du côté asiatique, la contraction de l'activité industrielle en Chine s'est accentuée en mai, les commandes à l'exportation tombant à un plus bas de deux mois, selon l'indice HSBC du secteur manufacturier. Dans ce contexte, les paires EURJPY et USDJPY sont stables à 100.01 et 79.47 Yens.
Matières premières:
Les tensions au sein de la zone euro persistent après une chute spectaculaire des marchés hier, le CAC40 ayant perdu 2.5% et l’euro s’enfonçant sous les 1.26$. La situation de la Grèce préoccupe toujours les investisseurs et le marché des matières premières s’en trouve, comme cette semaine fortement affecté. Dans un communiqué paru hier, la Chine se dit prête à prendre des mesures pour promouvoir une croissance solide et durable, et l’Iran a accepté de commencer des négociations avec l’occident concernant son programme nucléaire. Ces deux éléments ont fait que le cour du pétrole était légèrement reparti à la hausse.
Cependant, ce matin, le Crude était en baisse de 0.29% à 90.33$ le baril et le Brent aussi à -0.18% à 105.97$. L’or chutait encore perdant 0.25% à 1557.80$ l’once et l’argent était pratiquement à l’équilibre abandonnant 0.02% à 27.74$. Quant aux céréales, le blé et le mais étaient aussi en léger repli à respectivement 6.66$ (-0.41%) et 6.04$ (-0.21%).