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Les marchés asiatiques étaient dans le rouge ce jeudi matin. A la clôture, l’indice Nikkei a cédé 0,95% à 8 983,78 points tandis que les indices chinois étaient peu avant la fin de la séance dans le rouge. Le Hang Seng Index reculait de 1,12% à 19 567,74 points suivi du Shanghai Composite Index qui dévissait de 0,13% à 2 050,07 points. Les indices économiques japonais décevants ont fait plonger les marchés, notamment le commerce au détail qui est ressorti à -0,8% alors que le consensus attendait seulement une baisse de 0,1%. Le déclin du prix des matières premières est notamment du cours de l’or se fait ressentir aussi sur les places asiatiques, en témoigne la Bourse de Sydney qui accusait une perte de 0,85% à 4 319,40 points. Dans ce contexte, les valeurs énergétiques, automobiles ainsi que les groupes de grande distribution asiatique se retrouvaient fortement pénalisés.
La chute des places boursières asiatiques contrastent légèrement avec les gains de la veille enregistrés par Wall Street. Le Dow Jones a grignoté 0,03% à 13 107,38 points et le Nasdaq 0,13% à 3 081,19 points. L'indice élargi Standard & Poor's 500 a avancé de 0,08% à 1 410,49 points. La Bourse de New-York a été soutenue par les bonnes statistiques économiques américaines. Le PIB américain a progressé au deuxième trimestre, en rythme annualisé de 1,7% alors que le consensus prévoyait seulement 1,5% voire 1,6%. Le beige book paru hier à 20h par la Réserve Fédérale Américaine a confirmé la reprise de l’immobilier aux Etats-Unis, l’un des secteurs les plus importants pour la croissance américaine avec les dépenses de consommation des ménages. La majorité des secteurs économiques, comme les ventes au détail ou encore l’automobile semblent eux aussi en bonne voie d’amélioration et de reprise. Les investisseurs sont tout de même restés sur leurs gardes dans l’attente de réelles clarifications des différentes intentions des banques centrales. Ces derniers indicateurs économiques encourageants laissent planer un énorme doute sur une prochaine intervention rapide de la Fed aux Etats-Unis.
En Europe, l’agenda diplomatique sera chargé pour le président français : François Hollande. Il rencontrera aujourd’hui à Madrid le chef du gouvernement espagnol Mariano Rajoy avant de retrouver son homologue italien mardi prochain et recevoir le lendemain à l’Elysée le président du Conseil Européen : Herman Van Rompuy. Ce sommet franco-espagnol devrait permettre d’en savoir un peu plus sur les intentions espagnoles au sujet du plan d’aide accordé à Madrid pour recapitaliser ses banques. En France, le groupe de médias Vivendi a publié un bénéfice net en baisse de 43% à 463 millions d'euros au deuxième trimestre 2012 alors que la société d'investissement Wendel a dégagé au premier semestre un bénéfice net en hausse de 60,2%, à 724,8 millions d'euros. Le CAC 40 devrait néanmoins continuer de se replier, si l’on en croit les dernières évolutions du contrat Future échéance Septembre. Un recul de l’ordre de 0,2% est attendu dans les premiers échanges.
Forex:
Dans l’actualité des devises, le dollar reste toujours assez ferme par rapport au yen avant la publication aujourd’hui des dépenses des consommateurs américains que l’on attend en hausse.
Même si de faibles corrections techniques ont eu lieu à l’ouverture des marchés asiatiques, le billet vert maintient ses gains face aux devises majeures. Le marché s’attend toujours à un nouveau cycle de rachat de titres de la part de la FED, qui pourrait être annoncé dès la réunion de Jackson Hole demain. Côté européen, l’euro reste très proche de son plus haut hebdomadaire après que le président de la Banque Centrale Mario Draghi ait annoncé qu’il était dans l’intérêt de l’Allemagne d’accepter les mesures exceptionnelles pour préserver la monnaie unique.
Après les anticipations d’intervention des banques centrales ces dernières semaines qui semblent être déjà contenues dans les cours, les principales devises marquent une pause, avant l’apparition de signaux beaucoup plus forts qui pourraient arriver dès la fin de la semaine. Si une action semble donc être anticipée, la question se pose sur la taille et de l’effet d’une nouvelle politique accommodante. En effet, un nouveau QE tel qu’on l’a déjà connu, serait accepté par le marché mais ses effets à plus long terme seraient certainement moins efficaces que les deux précédents, aussi bien sur les cours que sur l’économie réelle. Le marché scrutera donc avec attention quels outils et quelles innovations seront mis en place par B.Bernanke pour soutenir l’économie.
L’EURUSD tourne autour de 1.2550 ce matin, l’EURJPY 98.65 et l’USDJPY 78.65. Les devises matières premières figurent en bas de palmarès après la publication des permis de construire en Australie qui sont apparues bien en deçà de ce que les économistes attendaient. L’EURAUD cote à 1.2140 (+0.3%), le cross NZDUSD s’échange vers 0.8030 (+0.26%) et l’EURCAD aux alentours des 1.2430 (+0.25%).
Matières premières:
Au chapitre des matières premières, les cours du pétrole repassent au-dessus de $95 après la séance baissière de la veille. Le pétrole a chuté hier à New York alors que les stocks ont augmenté de façon inattendue et que l’affaiblissement de l'ouragan Isaac réduit la menace pour les plates-formes du golfe du Mexique. Le baril de light sweet crude échéance septembre se traite autour des $95.30 à l’équilibre. Le contrat a un premier support autour des $94.60 puis $94.20. De son côté, le Brent de la Mer du Nord s’échange, ce matin, contre $112.83 en hausse de 0.18%.
Sur le front des métaux précieux, l’once d’or évolue autour des 1 660 dollars en hausse de 0.15% alors que l’argent se traite à 30.75 dollars en hausse de 0.15%. Les pressions baissières sur le métal jaune sont toutefois toujours présentes. Les opérateurs pourraient spéculer sur une non action supplémentaire de la FED pour relancer l’économie après les récentes statistiques macro-économiques laissant entrevoir des signaux positifs outre-Atlantique.