L’action de la société immobilière VGP avait bondi de près de 30% dans la foulée des résultats semestriels communiqués par l’entreprise la semaine dernière, et de l’annonce de la direction de vouloir choyer ses actionnaires. L'euphorie autour du titre a toutefois tourné court.
Pour rappel, VGP est un groupe immobilier spécialisé dans l’acquisition, le développement et la gestion de biens susceptibles d’être utilisés à des fins logistiques et d’activités industrielles légères.
Lors de la publication de résultats semestriels jugés de bonne facture par les analystes mardi dernier, la direction de VGP avait fait sensation en annonçant son ambition de vouloir retourner entre 40% et 60% de ses profits à ses actionnaires dans les prochaines années.
Une annonce qui avait fait bondir de près de 30% en quelques jours l’action du groupe immobilier, basé en Flandre-Orientale mais actif en dehors de ses frontières, essentiellement en Europe centrale et orientale, en Allemagne et en Espagne.
Les investisseurs avaient par ailleurs salués la publication semestrielle, et l'annonce d'un bénéfice en hausse de 46% sur un an à 62,5 millions d'euros. Les prévisions étaient elles aussi au rendez-vous, la direction maintenant ses objectifs en terme de hausse de ses revenus locatifs et de son portefeuille immobilier, ainsi que le lancement de nouveaux projets.
Offre publique secondaire
L’euphorie autour du titre VGP aura toutefois tourné court. Après avoir atteint les 92 euros jeudi dernier en cours de séance, l’action a retrouvé ce mercredi matin les 70 euros, contre un cours de 67 euros la veille des résultats (21 août).
Ce matin, l’action perdait 5% suite à l’annonce de deux gros actionnaires de la société d’organiser une offre publique secondaire pour alléger leurs positions. En dépit du repli de l’action, l’opération aura comme conséquence d’augmenter significativement la liquidité du titre et de diversifier sa base d’actionnaires institutionnels et individuels, l’actionnariat flottant de la société ne s’élevant aujourd’hui qu’à un peu plus de 10%, relève le journal L’Echo.
Comme l’illustre le graphique ci-dessous, la performance boursière de VGP n’en est pas moins impressionnante depuis son introduction en Bourse en 2007.
L'obligation au plus haut
Dans un communiqué accompagnant les résultats semestriels, Jan Van Geet, CEO du groupe, a qualifié de « robuste » l’axe de développement de VGP, « en partie soutenu par une émission obligataire souscrite au-delà de nos attentes ».
Jan Van Geet faisait référence à l’obligation émise au mois de juin dernier. Elle avait permis de lever 75 millions d’euros et était destinée assurer le remboursement d’emprunts arrivant bientôt à échéance.
L’obligation en question, remboursable dans sept ans, propose un coupon annuel fixe de 3,25% et se traite bien au-dessus de son prix d’émission, aux alentours des 103% du nominal.
Accessible par coupures de 1.000 euros, cette émission senior non-sécurisée n’est pas suivie par les agences de notation, l’émetteur n’en ayant pas fait la demande.