Les volumes ont été assez faibles cette semaine avec l’accalmie estivale. Les actions européennes ont montré des signes d’essoufflement et sont sur le point d’afficher leur plus importante perte hebdomadaire en deux mois. La saison des résultats a été au-delà des espérances aux Etats-Unis mais plutôt décevante en Europe. Tous les grands secteurs étaient dans le rouge sur le vieux continent même si les indices ont reçu un soutien de poids lourds du secteur de l'énergie grâce à la montée du pétrole.
Sur le marché des devises, l'incertitude autour de la Fed sur une prochaine hausse des taux a pesé sur le dollar américain qui a perdu du terrain contre ses principales contreparties. Les messages contradictoires de la Fed au cours des derniers jours ont laissé les investisseurs méfiants avant la réunion annuelle des banquiers centraux de la semaine prochaine. Janet Yellen sera très attendue après les derniers discours qui ont été prononcés cette semaine par notamment Dudley et Williams. Le marché est généralement d'avis que la Fed ne va pas augmenter les taux dans un avenir proche et ce, surtout avant les élections américaines de novembre prochain. Malgré plusieurs discours relançant les spéculations sur une remontée des taux en septembre, le marché reste dubitatif et préfère toujours tabler sur le mois de décembre.
Le pétrole est sur un plus haut de huit semaines, porté par un dollar plus faible et les espoirs d’une réduction de la production de la part de l’OPEP. Le baril de Brent a dépassé les $51 aujourd’hui et est en voie de boucler une septième séance de hausse consécutive. Les spéculations sont toujours de mise avant la prochaine réunion informelle de l’OPEP en septembre prochain à Alger. Le marché parie très clairement en ce moment sur un accord sur un gel de la production de la part des pays membres de l’OPEP. C’est sans doute en oubliant le scénario de la dernière réunion à Doha que les marchés se montrent si confiants. Il n’en reste pas moins que les dernières données sur les stocks n’apportent pas vraiment de preuves nettes d’une diminution de l’offre excédentaire. La demande de pétrole brut reste faible, la demande d’essence a ralenti à l’échelle mondiale et les importations chinoises de pétrole brut sont encore susceptibles de ralentir dans la seconde moitié de 2016.