Spectaculaire retour sur le devant de la scène boursière pour Bed Bath & Beyond (NASDAQ:BBBY), l’enseigne américaine de magasins d’ameublement et d’accessoires pour la maison.
L’action s’est envolée de 22% mardi à Wall Street, après un article du Wall Street Journal indiquant que des fonds activistes, Legion Partners Asset Management, Marcellum Advisors et Ancora Advisors, menaient une campagne en vue d’obtenir la révocation du conseil d’administration et du CEO Steven Temares.
Les trois protagonistes, qui détiennent 5% du capital de l’enseigne américaine, estiment que cette dernière ne met pas en place la stratégie adéquate pour répondre aux défis que représente le commerce en ligne (e-commerce) selon Bloomberg qui relayent des sources proches. Le trio a semble-t-il 16 candidats en vue, dont l’ancien directeur du groupe de prêt-à-porter Gap, Jeff Kirwan, pour remplacer l’équipe dirigeante en place.
Face à déferlante des acteurs du commerce en ligne, dont le géant Amazon (NASDAQ:AMZN), Bed Bath & Beyond n’est pourtant pas restée les bras croisés. Elle a investi dans de nouveaux formats de magasins, développé des programmes de fidélisation, renforcé sa chaîne logistique… Malgré tout, la chaîne américaine a perdu des parts de marché et elle a vu ses marges bénéficiaires se réduire comme le constate une analyste de Bloombeg Intelligence. La campagne en vue du remplacement du conseil d’administration est selon elle « une solide première étape mais ce ne sera sans doute pas suffisant ».
Pour les intervenants de marché c’est un premier pas, salué tant sur le marché des actions que des obligations. La fronde menée par les trois fonds activistes a visiblement incité certains investisseurs à se (re)positionner sur les obligations du groupe, provoquant une hausse des prix et une baisse du rendement (et de la prime de risque). Le prix et le rendement d’une obligation évoluent en sens opposé.
Pour ne citer qu’elle, l’obligation Bed Bath et Beyond 3,749% 01/08/2024 peut être achetée à 95,38% du nominal, correspondant à un rendement de 4,74%. Libellée par coupures de 2.000 dollars, elle bénéficie d’un rating BB+ chez Standard & Poor’s, dans la catégorie spéculative. Le semaine passée, elle affichait encore un rendement de 5,54%.