Les marchés asiatiques se sont montrés hésitants, les investisseurs s'inquiétant de la réaction de la Chine face aux manifestations qui agitent Hong Kong. Sur les marchés des changes, le dollar est en voie d'enregistrer son plus gros gain mensuel en plus d'un an. Après le revers brutal subi la semaine dernière et lundi matin, les devises à haut rendement ont repris quelques couleurs. L'AUDUSD a touché un plus bas de 0.8694 avant de remonter vivement à 0.8765 sans catalyseur discernable. L'EURUSD a rebondi à 1.2698, tandis que l'USDJPY a reflué à 109.23. Les monnaies d'Asie émergente ont connu une évolution similaire, marquée par une ouverture en baisse, suivie d'une reprise en fin de matinée. Dans l'ensemble, les marchés actions se sont repliés en Asie, à commencer par le Nikkei, qui a reculé tout au long de la matinée pour inscrire un creux de 1.5% en séance. Les tensions politiques à Hong Kong ont contribué à la décrue de 1.3% des Hang Seng et HSCEI. De leur côté, le Kospi et Taïwan ont respectivement cédé 0.85 et 0.7%. En revanche, Shanghai s'est orienté en légère hausse. La plupart des marchés du sud-est asiatique sont légèrement dans le rouge.
Au Japon, la production industrielle a diminué de 1.5%m/m en août, contre 0.2% de consensus. La production annuelle a chuté de 2.9%, après un déclin de 0.7% le mois précédent. Les ventes de détail ont par contre grimpé de 1.9% m/m contre 0.5 attendu et une légère baisse de 0.5%m/m en juillet. Outre les manifestations à Hong Kong qui retiennent toutes les attentions et affectent la propension au risque, le PMI manufacturier chinois HSBC a été révisé en baisse à 50.2 en septembre, contre une précédente estimation de 50.5. En Nouvelle-Zélande, l'indice ANZ de confiance des entreprises est tombé à son plus bas niveau depuis l'été 2012, soit 13.4 en septembre contre 24.4 en août. Cette contraction a été attribuée aux incertitudes électorales qui ont pesé sur le sentiment. Cependant, les perspectives d'activité ANZ, dont l'efficacité prospective est plus élevée, restent solides à 37.
Le calendrier du jour comprend le PIB britannique du deuxième trimestre, attendu à 0.8% t/t. Le risque est haussier selon nous. À présent que le référendum écossais est passé, les intervenants se sont recentrés sur les fondamentaux. Au vu de la bonne tenue des statistiques, il n'est pas exclu que la Banque d'Angleterre entame le resserrement avant la fin de l'année. Le discours de la BoE étant lié aux données, nous pensons que les marchés évolueront en ligne avec la tonalité des indicateurs économiques. L'IPCH de la zone euro est anticipé stable à 0.3% a/a. Concernant l'IPCH italien, le consensus table sur -0.1% a/a en septembre, contre -0.2% a/a en août. Le taux de chômage de l'Allemagne et de la zone euro sont attendus stables à 6.7% et 11.5% respectivement pour septembre.