MARCHÉS ACTIONS
Wall Street a grappillé du terrain hier alors que les places européennes ont légèrement reculé, souffrant notamment des tensions autour du dossier grec. Le CAC 40 a cédé 0.28% à 5 136.86 points, le Dax 0.72% à 12 035.86 points et le Footsie 0.35% à 6937.41 points. Les tensions proviennent notamment de la rencontre hier entre le premier ministre grec, Alexis Tsipras, et Vladimir Poutine à Moscou. Alors que les négociations autour de la dette grecque patinent avec les membres de l’Eurogroupe, les investisseurs s’inquiètent de voir la Grèce se tourner vers la Russie pour obtenir de l’aide. Le ministre russe des finances a, pour le moment, démenti l’idée d’une demande de prêt de la part de la Grèce. A noter également la confirmation ce matin que la Grèce a payé son échéance de crédit au FMI.
Wall Street a souffert de la publication des minutes de la FED en fin de séance mais a réussi à terminer en territoire positif, au sein d’une séance volatile. En effet, la FED n’exclue pas d’enclencher une hausse des taux dès le début de l’été, à savoir au mois de Juin. Néanmoins, la FED a précisé vouloir prendre son temps lors de la montée des taux. Les publications macroéconomiques continueront d’être scrutées par les investisseurs. Le Dow Jones a gagné 0.15% à 17 902.51 points, le S&P500 0.27% à 2 081.90 points et le Nasdaq 0.83% à 4 950.82 points. Les investisseurs vont se tourner dorénavant vers la publication des résultats trimestriels aux Etats-Unis avec une certaine crainte. En effet, les résultats sont attendus à la baisse en raison notamment de la forte hausse du dollar ces derniers mois qui devrait avoir un impact non négligeable sur les comptes de résultats des entreprises exportatrices tout particulièrement. Ainsi, hier après la clôture des marchés, Alcoa (NYSE:AA) publiait des résultats en-dessous des attentes, accusant une perte de 3% en post marché.
Ce matin, la Bourse de Tokyo a gagné 0.75% à 19 937.72 points, soit un nouveau plus haut au cours des quinze dernières années. Les principales places européennes sont, quant à elles, attendues en légère hausse.
FOREX
Sur la journée d’hier, la parité EUR/USD a perdu du terrain, repassant sous le seuil des 1.08$ pour un euro. Cette baisse de la parité phare du marché des devises est la conséquence des minutes de la Fed. En effet, sur son compte rendu de politique monétaire, Janet Yellen, à la tête de l’institution, a indiqué ne pas exclure une hausse des taux d’intérêts dès le mois de juin, ce qui a favorisé le renforcement du billet vert. Cependant, du côté des analystes, les opinions divergent sur la calendrier du relèvement des taux, mais la Fed pourrait commencer à prochainement agir si la situation économique et les statistiques macroéconomiques le justifient.
Ce matin, la parité phare du marché des devises cote à près de 9 heures aux encablures des 1.07633$, près de 100 pips de moins par rapport à hier à la même heure, soit en recul de 0.15% depuis l’ouverture, tentant d’entamer une très légère correction à la hausse. La progression du cours de l’EUR/USD qui a eu lieu vendredi dernier à la suite du mauvais chiffre sur l’emploi américain n’aura été que de courte durée. La tendance de fond reste baissière dans l’attente de plus de précisions sur la hausse des taux aux Etats-Unis.
Aujourd’hui, les investisseurs resteront attentifs à la publication des demandes d’allocations-chômage de l’autre côté de l’Atlantique, un chiffre attendu en hausse à 285 000 contre 268 000 la semaine passée.
Les paires en yen évoluent de manière mitigée ce matin. Le dollar contre le yen s’échange ce matin au-dessus du niveau de résistance des 120 yens à 120.16 yens, le billet vert se renforçant face à l’ensemble de ses contreparties. L’euro recule de 0.07% à près de 9 heures face à la devise nippone et s’échange juste en-dessous du seuil technique des 130 yens, aux alentours des 129.48 yens.
MATIÈRES PREMIÈRES
Le baril de pétrole « light Sweet Crude » échéance de mai gagne 1,19% ce matin à 51,02 usd et le baril de pétrole Brent de la mer du Nord de même échéance est en hausse de 1,04% à 57,26 usd.
Il s’agit d’achats à bon compte suite à la forte baisse d’hier (-4,40% sur le WTI et -4,88% sur le Brent) suite aux chiffres publiés par le département américain de l'Energie qui ont fait état d'une progression la semaine dernière des réserves de brut de plus de 10 millions de barils alors que le consensus du marché ne tablait que sur une hausse de 3,25 millions de barils.
Techniquement le Brent a ouvert avec un gap haussier après une clôture à 56,14 usd. Un comblement de ce gap d’ici à la fin de la semaine est envisagé par les investisseurs.
Les fondamentaux du marché du pétrole sont toujours les mêmes avec une offre surabondante et une demande stable, soit une tendance de fond baissière. En effet, il ne faut pas attendre pour le moment de réaction de la part de l’Arabie Saoudite qui s’est fait entendre par l’intermédiaire de son ministre du Pétrole, M. Ali al Naïmi. Ce dernier a déclaré que la production saoudienne resterait stable autour de 10 millions de barils par jour.