Les marchés hésitants avant une séance pauvre en annonces
MARCHÉS ACTIONS
Sur les marchés actions, les principales bourses à travers le monde ont chuté vendredi dernier, et tout particulièrement du côté du Vieux Continent. Le CAC 40 et le Dax ont notamment abandonné respectivement 1.90% et 1.92% à 4 179.07 points et 9 648.50 points. De son côté, le Footsie s’est contenté de reculer de 1.05% à 6 501.14 points. Dans le sillage des places européennes, Wall Street a également abandonné du terrain, le Dow Jones concédant 0.95% à 17 737.37 points, le S&P500 0.84% à 2 044.81 points et le Nasdaq 0.68% à 4 704.07 points. Une énième chute du baril a pesé sur les parapétrolières et contribue au climat extrêmement pesant sur les marchés, ce qui inquiète les investisseurs. De plus, vendredi était également la journée de la publication des chiffres sur l’emploi aux Etats-Unis, qui sont sortis meilleurs qu’attendus. Au lieu de rassurer les marchés, ces chiffres font ressurgir le spectre d’une hausse anticipée des taux par la FED qui, après l’excellent mois pour l’emploi en Décembre, pourrait être tentée d’accélérer le processus. Néanmoins, comme le souligne de nombreux analystes, ces chiffres sont également à prendre avec des pincettes alors que l’on a pu assister à une baisse inattendue du taux de participation de la population active, couplée à une forte baisse du salaire moyen horaire.
Dans un marché très volatile en ce début de nouvelle année, les investisseurs vont pouvoir se tourner désormais vers la saison des résultats d’entreprises pour tenter de retrouver un peu de sérénité dans un contexte économique tendu. En effet, la chute du pétrole, les élections en Grèce, la situation économique en Russie victime des sanctions internationales et de la chute du baril, l’essoufflement de la deuxième puissance économique mondiale, à savoir la Chine et la zone euro toujours à la traine sont autant de facteurs qui inquiètent les marchés et rendent le climat tendu. Les investisseurs attendent notamment avec impatience la prochaine réunion de la BCE le 22 Janvier prochain, alors que la semaine dernière a été agitée par les nombreuses rumeurs et spéculations sur la mise en place ou non d’un QE (programme d’assouplissement quantitatif) et sur la taille de ce dernier.
Au milieu d’une journée faible en publication de données macroéconomiques, les principales bourses européennes sont attendues proche de la neutralité à l’ouverture selon les dernières indications disponibles. Rappelons également que la Bourse de Tokyo était fermée aujourd’hui pour cause de jour férié.
FOREX
Après une forte chute du cours de l’EURUSD sur la semaine passée, passant d’un plus haut à 1.2049$ à un plus bas à 1.1753$, la consolidation est de mise ce matin. La parité EURUSD reste dans un range bien défini avec un niveau haut à 1.1870$ et un niveau bas à 1.1753$ mais pourrait facilement en sortir prochainement, notamment vers le haut, avec les différentes publications attendues en milieu de semaine côté US dont les ventes au détail mensuelles attendues en baisse.
Le dollar contre le yen s’échange ce matin à 118.34. Le dollar US a perdu du terrain par rapport à la devise nippone en fin de semaine dernière avec un repli de près de 120 pips. Le support de 118,10 est en ligne de mire à court terme. Les indicateurs américains ont déçu dans une certaine mesure. Il faudra attendre mercredi prochain avec les ventes aux détails US pour voir un trend se reformer sur cette paire. L’euro de son côté s’échange sur les 140,32 yens ce matin avec un test des 140 yens. Nous sommes sur des plus bas depuis le mois de novembre sans qu’il n'y ait de support net avant les 138 yens.
De son côté la livre en a profité pour regagner fortement du terrain la semaine dernière face au dollar. La paire s’échange ce matin à 1.5138 dollars pour un livre. A surveiller en intraday le franchissement des 1.5185 à la hausse pour un accélération en extension vers les 1.5280. De son côté, l’euro se défend un peu mieux et consolide ce matin les 0.7822 livre pour un euro. On attendra le franchissement des 0.7855 pour enclencher des postions haussières et les 0.7750 en support en intraday.
MATIÈRES PREMIÈRES
Au chapitre des matières premières, le pétrole poursuit sa baisse alors que le Venezuela tire la sonnette d’alarme et essaie de trouver un accord pour un équilibre des prix.
Le contrat février sur le Brent a chuté de $1.03 à $49.08. Celui-ci a perdu 85 centimes à $50.11 vendredi dernier, la clôture la plus basse depuis avril 2009. La prime entre les deux barils a chuté à $1.85. Le WTI lui, a chuté de $1.02 à $47.34 le baril. Le 9 janvier dernier, il avait perdu 43 centimes à $48.36 dans des volumes à 75% au-dessus de la moyenne des 100 jours.
Goldman Sachs dit que les prix du baril américain devrait s’échanger autour des $40 au premier semestre pour freiner les investissements de schiste et ainsi réduire la production américaine pour rééquilibrer le marché. La banque américaine a également réduit ses prévisions en prévoyant des stocks supérieurs aux attentes en ce premier semestre. Le WTI se négociera d’après eux à $41 le baril et le Brent à $42. Le Venezuela a appelé les producteurs de l'OPEP à travailler ensemble pour stimuler une reprise des prix après une tournée au Moyen-Orient. Alors que la demande mondiale reste ralentie en Europe et en Chine, la justification des prix se trouve toujours du côté de l’offre.
L’or a atteint un sommet de un mois sur fond de spéculation. En effet les investisseurs estiment que la Fed pourrait prendre son temps pour relever ses taux d’intérêts directeurs, ce qui affaiblit légèrement le dollar et stimule la demande pour le métal précieux. L’once d’or a gagné 0.4% à $1228.33 l’once et s’échangeait ce matin à $1225.57. Les prochains principaux catalyseurs seront la BCE le 22 janvier et l’élection en Grèce le 25 janvier. La semaine dernière il faut noter que l’once a été soutenue par une certaine aversion au risque en Europe.