MARCHÉS ACTIONS
Sur les marchés actions, la séance a été globalement calme hier jusqu’au dénouement de la réunion de l’Eurogroupe. On notera que les marchés américains étaient fermés hier pour cause de jour férié. Sur l’ensemble de la séance, les indices européens se sont montrés sans relief, attentistes avant l’issue de la réunion des Ministres des finances européens sur la Grèce.
Peu après la clôture des marchés, les futures sur indices ont nettement reculé suite à l’annonce d’un échec des négociations entre la Grèce et ses créanciers. Alors que les investisseurs se montraient globalement confiants, cette nouvelle a jeté un froid et devrait nettement peser sur l’ouverture des bourses européennes ce matin. En effet, le climat semble s’être tendu alors que les européens ont lancé un ultimatum à la Grèce la contraignant à faire une demande de prolongation de l’actuel plan d’aide d’ici la fin de la semaine. Cette proposition a été jugée absurde et inacceptable par les dirigeants grecs.
Du côté asiatique, la bourse de Tokyo a terminé la séance sur une légère baisse de 0,1% à 17 987,09 points. Le renforcement du yen incite les investisseurs à prendre leurs bénéfices. De son côté, peu avant la clôture, l’indice Hang Seng s’affichait dans le vert.
Ce matin, les marchés devraient rester nerveux alors que les négociations sur la dette grecque sont loin d’être avancées. Les investisseurs seront attentifs à d’éventuels commentaires de représentants officiels. Par ailleurs, sur le plan macroéconomique, les marchés prendront connaissance à 11h du sondage Zew allemand pour le mois de Février.
FOREX
La monnaie unique lâche un peu de terrain face à ses principales contreparties alors que les pressions s’intensifient sur la Grèce. Hier, la zone euro a posé un ultimatum à la Grèce pour qu’elle accepte d’ici la fin de semaine l’extension de son programme de redressement. L’incertitude est grande sur le sort de la Grèce alors que celle-ci a d’ores et déjà rejeté, lors de la réunion des ministres des Finances européens hier, un projet de texte portant notamment sur le rallongement de son plan d’aide. Dans ce contexte, la devise européenne se négocie pour 1,1349 dollar face au billet vert et s’échange à 0,7388 pence contre la livre sterling.
La monnaie européenne évolue au gré du dossier grec qui devrait être à nouveau au cœur de la réunion aujourd’hui des ministres des Finances de l’ensemble de l’Union européenne. Demain, la BCE retiendra également l’attention lors de sa réunion qui portera notamment sur la Grèce.
Les derniers indicateurs économiques ne semblent n’avoir qu’un impact limité sur le marché. Les ventes de voitures en Europe ont progressé de 6,2% sur le mois de janvier, enregistrant ainsi leur 17ème hausse consécutive. Aujourd’hui, les investisseurs suivront notamment la publication de l’indice de confiance ZEW en Allemagne. La devise nippone de son coté, s’échange pour 134,57 yens face à la devise européenne tandis que le billet vert atteint 118,50 yens.
MATIÈRES PREMIÈRES
Au chapitre des matières premières, le pétrole évoluait au plus haut depuis près de deux mois ce matin à Londres alors que les ministres de l’OPEP ont affirmé leur confiance dans le récent rebond du marché.
Le contrat avril sur le Brent gagnait 74 centimes à $62.14 ce matin. Hier le contrat avait perdu 12 centimes à $61.40. Le volume de tous les contrats à terme était d’environ 34% inférieur à la moyenne des 100 jours. Le contrat mars sur le WTI augmentait, quant à lui, de 41 centimes par rapport à la clôture de vendredi à $53.19.
Ce matin, l'or noir reste orienté à la hausse. Les investisseurs se sont montrés prudents lundi après l'échec des négociations entre les ministres des Finances de la zone euro au sujet d'un nouvel accord de financement pour la Grèce, mais le rebond des prix du baril se poursuit. Les contrats à terme ont enregistré hier une troisième séance de hausse consécutive. Il y a un sentiment d’optimisme sur la hausse des prix et la tendance a changé au cours des deux dernières semaines. D’après le ministre de l’énergie du Koweit, le troisième plus grand producteur de l’OPEP, la surabondance mondiale est inférieure à celle qu’estime le marché. A noter que les foreurs américains ont réduit le nombre d’appareils de forage depuis quelques semaines. Les prévisions de production pour la fin de l’année sont en baisse et cela pourrait aider à enrayer la dynamique baissière.
Le Brent se stabilise autour des $62 ce matin, un niveau de résistance important et cela génère un sentiment d’optimisme sur les marchés. Les ordres de vente ont tendance à se regrouper autour des niveaux de résistance graphiques et une cassure de celle-ci pourrait faire grimper de nouveau les prix. La banque Goldman Sachs a annoncé que la diminution du nombre de plateformes n’est pas suffisante pour arrêter la croissance de la production. Leurs analystes prévoient un équilibre des prix à la baisse.
Sur les métaux précieux, l’or chute alors que les responsables de l’Eurogroupe laissent jusqu’à vendredi à la Grèce pour accepter les conditions de la prolongation du plan de sauvetage. La Grèce s’est pourtant montrée largement en désaccord par rapport à celui-ci hier. L’once d’or perdait 0.5% ce matin à $1226.34.