MARCHÉS ACTIONS
Sur les marchés actions, alors que les principales places européennes ont légèrement grappillé du terrain, Wall Street a terminé sur une note plus mitigée en dépit de la publication des « minutes de la FED ». La Grèce reste bien évidemment au cœur de l’actualité, alors qu’aucune solution n’a encore été trouvée entre les principaux acteurs, l’Allemagne se montrant particulièrement inflexible. Rappelons que la Grèce, par le biais de son nouveau premier ministre, Alexis Tzipras, a annoncé ne plus vouloir profiter du plan d’aide internationale après le 28 Février dans ces conditions. Wall Street a également vu son compartiment énergie souffrir alors que le pétrole a rechuté pour la première fois au cours des trois derniers jours, entrainant par conséquent certaines parapétrolières.
Le CAC 40 et le Dax se sont adjugés dans ce contexte respectivement 0.95% et 0.60% à 4 799.03 points et 10 961.00 points. Du côté de Wall Street, seul le Nasdaq a sorti son épingle du jeu en grappillant 0.14% à 4 906.36 points tandis que le S&P500, l’indice phare des gérants de fonds, a clôturé proche de la neutralité après avoir cédé 0.03% et se repositionne donc sous la barre des 2 100 points à 2 099.68 points. Le Dow Jones concède 0.10% à 18 029.85 points.
Les minutes de la FED n’ont, une nouvelle fois, pas permis de déterminer une tendance claire sur le calendrier de hausse des taux. La FED insiste une nouvelle fois sur le fait qu’elle prendra son temps pour remonter ses taux pour ne pas freiner trop brutalement la reprise économique américaine. De plus, les publications macroéconomiques aux Etats-Unis ont montré des signes de faibles inflations.
Ce matin, la Bourse de Tokyo a progressé de 0.36% à 18 264.79 points, porté notamment par Sony qui a montré de grosses ambitions pour les prochaines années. Selon les dernières informations disponibles, les principales places européennes devraient ouvrir en léger recul alors que la Grèce doit faire une nouvelle proposition pour prolonger un accord de prêt sur une durée de six mois. Néanmoins, l’Allemagne ne souhaite pas envisager ce type de solution à l’heure actuelle. Le compte rendu de la BCE sera également attendu en début d’après-midi.
FOREX
La monnaie unique se montre fragile face au billet vert dans un contexte économique toujours tourné sur les négociations de la Grèce avec ses créanciers. Le manque d’avancée sur la question empêche la devise européenne de rebondir à la hausse. Aujourd’hui, les dirigeants grecs devraient déposer leur demande d’extension de leur aide européenne. Pour le moment, toutes les réunions européennes n’ont abouti à aucun accord. Les bons indicateurs en Europe cette semaine, comme notamment l’indice ZEW en Allemagne qui a atteint un plus haut d’un an ce mois-ci, ne parviennent pas à redonner pleinement confiance aux investisseurs. Ces derniers restent concentrés sur le dossier Grec qui pourrait entrainer une crise systémique en Europe si aucune solution n’était trouvée.
Dans ce contexte, la devise européenne se négocie ce matin pour 1,1415 dollar face au billet vert et s’échange à 0,7380 pence contre la livre sterling.
Le billet vert de son côté ressort pénalisé à la suite du compte rendu du comité de politique monétaire de la Réserve fédérale américaine. L’institution ne devrait pas relever ses taux prochainement après que les responsables de la Fed aient annoncé leurs craintes qu’un relèvement des taux d’intérêts pourrait freiner la reprise économique du pays. Les derniers indicateurs américains ne permettent pas non plus de soutenir le billet vert sur le marché. La production industrielle dans le pays est ressortie en hausse moins forte qu’attendu, les mises en chantier enregistrent une baisse tandis que les prix à la production s’affichent également en recul. Ainsi, le dollars américain s’échange pour 118,69 yens contre la devise japonaise et se négocie pour 1,5453 dollar face à la livre sterling. Aujourd’hui, les investisseurs suivront le premier compte rendu de la réunion de politique monétaire du 22 janvier de la BCE et l’indice des indicateurs avancés sur le mois de Janvier aux Etats-Unis.
MATIÈRES PREMIÈRES
Au chapitre des matières premières, le pétrole a chuté en fin de séance hier soir suite à la publication des stocks américains. Ils ont battus de nouveaux records alors qu’en même temps une hausse de la production saoudienne a alimenté de nouvelles inquiétudes au sujet de l’offre excédentaire de l’OPEP.
Le contrat mars sur le WTI qui expire demain a chuté de plus de 3% à un plus bas en séance de $50.23 le baril, en baisse de près de $2. Le contrat s’échangeait ce matin à $50.61. Le Brent sur l’échéance d’avril lui est repassé en dessous des $60, le baril s’échangeant à $59.54 en baisse de 99 centimes.
Les stocks de brut américains ont augmenté de 14.3 millions de barils la semaine dernière alors que les analystes ne s’attendaient qu’à une hausse de 3.2 millions de barils. D’un autre coté la production américaine de schiste n’a pas bougé, ce qui entraine un gonflement des stocks. L’offre excédentaire pourrait encore s’aggraver avant de retrouver un équilibre de marché tant que les chiffres des forages américains restent stables. Le rebond récent a été corrigé dans un contexte d’une surabondance de l’offre continue. Du côté de la demande, les importations de brut du Japon ont chuté de 7,2% le mois dernier par rapport à l'année précédente. Les négociations étaient calmes ce matin sur les marchés asiatiques en Chine et à Singapour fermées pour les vacances du Nouvel An lunaire.
L’or tente un rebond sur des niveaux au plus bas de six semaines après la réunion de la Fed. Les taux directeurs devraient encore être maintenus à des taux bas plus longtemps que prévu. Ils attendent une preuve supplémentaire de signes de croissance et des signes d’inflation. L’once d’or progressait de 0.4% à $1217.78. Les prix étaient tombés à $1197.72 en séance hier. L’argent a bondi de 0.8% à $16.6385 et le platinum de 0.6% à $1181.63.