:
Sur les marchés asiatiques, dans un contexte de publications des résultats de grands groupes, les investisseurs se sont positionnés mardi sur des achats à bon compte, permettant à la Bourse de Tokyo de finir en hausse de 0,82%. L’indice Nikkei a gagné 120,47 points, s’adjugeant à 14 778,51 points, tandis que le Topix, plus large, a grimpé de 0,51%, clôturant à 1 222,72 points. Nous retiendrons une annonce qui a particulièrement marqué le marché nippon, le groupe sidérurgique et Toyota Motor Corp se sont accordés sur un relèvement de 10% du prix de la feuille d'acier pour la période d'avril à septembre. Cette annonce, bénéficiant aux acteurs de l’acier, s’est traduite par la hausse de 3,35% de JFE Holdings et un regain de 2,84% de l'indice sectoriel japonais du fer et de l'acier.
Outre Atlantique, Wall Street est en phase de consolidation et marque une pause dans son rally haussier. Les places boursières américaines, soutenues par les valeurs financières et minières, ont terminé en légère hausse. L'indice Dow Jones a clôturé à l’équilibre à 15 545,55 points (+0,01%), tandis que le S&P-500 a pris 3,44 points, s’adjugeant à 1 695,53 points. Le Nasdaq Composite, de son côté, a progressé 0,36% clôturant à 3 600,39 points.
Sur le front des valeurs, nous retiendrons la publication des résultats de McDonald’s, présentant des chiffres trimestriels légèrement inférieurs aux attentes. Le groupe a reconnu que les objectifs pour l’ensemble de l’année seraient difficiles à atteindre, se traduisant par un recul de l’action de 2,7% hier en séance. Par ailleurs, en raison des estimations revues à la baisse des résultats trimestriels des entreprises, sur les 109 sociétés du S&P, qui ont publié leurs comptes, 64,2% ont battu le consensus pour le bénéfice et moins de la moitié pour le chiffre d'affaires. De plus, en l’absence de mauvaises nouvelles économiques, le marché devrait continuer de s’orienter à la hausse et se focaliser sur les publications des résultats.
Sur le Vieux Continent, les places boursières européennes évoluent sans grande tendance, dans des volumes d’échanges inférieurs à 2 milliards d’euros. Les indices européens ont terminé la séance de la veille en ordre dispersé. L’indice parisien, a gagné 0,37% s’adjugeant à 3 939,92 points, se rapprochant du seuil psychologique des 4 000 points, tandis que le Footsie britannique a cèdé 0,11 % et le Dax allemand reste est stable, en léger recul de 0,01 %. Les investisseurs européens resteront vigilants, d’ici à la fin de la semaine, aux publications de résultats des entreprises américaines.
Forex:
Sur le marché des changes, l’euro progressait hier face au dollar, suite à la publication d’un indicateur relativement décevant quant à l’immobilier américain. En outre, les ventes de logements neufs aux Etats-Unis sont sorties en recul de 1,2% pour le mois de Juin, tandis que le consensus tablait sur une hausse pour la même période. Cette annonce a eu d’autant plus de conséquences sur le marché car le secteur immobilier a constitué un signal tangible de reprise économique outre-Atlantique tout au long de ces derniers mois. Ainsi, si le secteur immobilier US continuait à battre de l’aile de cette façon, les analystes laissent à penser que cela pourrait fragiliser la croissance du pays pour le second semestre de l’année. De plus, si des indicateurs similaires étaient publiés dans les semaines à venir, cela pourrait également remettre en cause le ralentissement annoncé du programme de soutien à l’économie américaine de la part de la Fed, ce qui pourrait peser lourdement sur la tenue du dollar durant les prochains mois.
Ainsi, sur l’ensemble de la journée, le cross EURUSD progressait de 0,41%, pour venir s’établir en fin de séance à 1,3190 dollar, et étant même monté au début de l’après-midi à 1,3218 dollar, son plus haut niveau depuis un mois.
Au Japon, la devise nippone progressait hier face à la majorité de ses devises de contrepartie, euro et dollar principalement, suite à la victoire aux élections sénatoriales japonaises de la coalition du Premier ministre Shinzo Abe. La baisse du yen que beaucoup attendait après le résultat des élections n'a pas eu lieu, les investisseurs ayant largement anticipé cette annonce. En revanche, le parlement nippon n’étant alors plus divisé, cela pourrait donner lieu à la mise en place beaucoup plus rapide et efficace de politiques économiques ultra-accommodantes afin de mettre fin à la déflation qui ronge l’économie japonaise depuis plusieurs années et par conséquent affaiblir davantage le yen. Ainsi, sur l’ensemble de la journée, la parité EURJPY abandonnait 0,80%, terminant aux encablures des 130,99 yens. Même tendance face au billet vert, la paire USDJPY ayant lâché hier 1,33%, terminant à 99,31 yens.
Outre-Atlantique, nous noterons également la belle performance hier du dollar canadien face à son homologue américain, le Loonie ayant été impacté par des prévisions encourageantes devant être publiées aujourd’hui quant à une accélération des ventes de détail du pays pour le mois de Mai. Cette tendance a été d’autant plus exacerbée suite à la publication du chiffre décevant sur l’immobilier américain. Ainsi, la paire USDCAD lâchait hier 0,23%, à 1,0335 dollar canadien à la clôture.
Matières premières:
Au chapitre des matières premières, le pétrole marque une pause à New-York après plusieurs séances de hausse. Les investisseurs ont besoin de reprendre leur souffle après avoir renoué avec des plus hauts de 2012. De plus, les indicateurs macroéconomiques aux Etats-Unis ont déçu. En effet, les ventes de logements anciens ont affiché une baisse surprise de 1,2% prenant à contrepied le consensus qui tablait sur une hausse de 1,9%. Les investisseurs s’interrogent sur la vigueur de la reprise américaine alors que certaines entreprises ont aussi publiés des résultats décevants. Enfin, la banque Goldman Sachs a estimé hier que le spread entre le WTI et le Brent devrait s’écarter et évoluer entre 8$ et 9$ au cours de l’année 2014 incitant certains investisseurs à se désengager alors que les contrats futures à échéance août arrivent à maturité.
Dans ce contexte, sur le Nymex, le baril Light Sweet Crude évolue autour des 106,7 dollars. De son côté, le Brent de la Mer du Nord s’échange, ce matin, contre 108,3 dollars.
Sur le front des métaux précieux, l’or se maintient bien au-dessus des 1 300 dollars. Le métal jaune continue d’évoluer en anticipation des futures décisions de politique monétaire des Banques Centrales. Le mauvais chiffre américain hier a pu donner de la vigueur au marché d’autant plus après les propos rassurants de Ben Bernanke la semaine dernière. De plus, l’affaiblissement du dollar face à l’euro supporte le marché. Toutefois, cette hausse des prix peut avoir un impact négatif sur la demande physique alors que l’Inde a resserré les règles en matière d’import-export, autant d’éléments qui rendent ce mouvement fragile. L’once d’or se traite ce matin autour des 1 331 dollars.