Les marchés européens en baisse dans le sillage de Tokyo

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Les places boursières américaines poursuivent leur baisse toujours plombées par les craintes d’un ralentissement des programmes d’assouplissement monétaire menés par les banques centrales. Le Dow Jones perd 0,84% pour repasser sous la barre des 15 000 points à 14 995,23 points, le S&P 500 tombe à 1 612,52 points (-0.84%) tandis que le Nasdaq lâche de son coté 1,06% et clôture sur la barre des 3 400 points.

Les inquiétudes autour de la fin des actions des banques centrales se sont également fait sentir sur les marchés asiatiques avec la Bourse de Tokyo qui a enregistré une lourde perte de plus de 6% sur la séance du jour pour terminer à 12 445,38 points (-6,35%). Le Topix, plus large, chute de 4,78% à 1 044,17 points. Les incertitudes sur les prochaines actions des banques centrales déstabilisent également le marché des changes et renforcent fortement la devise nippone face à ses principales contreparties ce qui tend également à pénaliser les entreprises exportatrices japonaises.

Les places européennes devraient entamer la séance du jour sur une note négative dans le sillage des marchés asiatiques alors que peu d’indicateurs sont attendus aujourd’hui. Cet après-midi les investisseurs suivront néanmoins la publication des ventes de détail aux Etats-Unis qui pourraient influencer en partie la politique de la Réserve fédérale américaine. Quelques minutes avant l’ouverture le contrat à terme sur le CAC 40 d’échéance juin 2013 se traitait pour 3 741 points en baisse de 1,45%.

Forex:
La parité EUR/USD poursuit sa hausse aujourd’hui et cote à présent aux alentours des 1.3383$ contre 1.3308$ la veille. La paire pourrait venir casser la prochaine résistance à 1.3396$, un niveau de février et tester le prochain retracement à 1.3462$. Le billet vert est plombé par des incertitudes au sujet de l’avenir de la politique monétaire menée par la Fed et les opérateurs s’interrogent sur une inflexion possible à court terme de la politique monétaire de la Réserve fédérale. Les investisseurs sont dans l’attente aujourd’hui du rapport mensuel de la BCE ainsi que des chiffres américains tels que les demandes d’allocations chômage attendues en légère baisse à 345 000 contre 346 000 précédemment, ainsi que les ventes au détail attendues en hausse à 0.3% contre -0.2% le mois dernier.

L’euro et le dollar cèdent du terrain face à la devise nippone qui se renforce fortement. La paire USD/JPY se négocie aux alentours des 94.14 yens contre 96.63 yens la veille et revient sur des niveaux du mois d’avril. La paire a déjà cassé le support à 94.305 yens et pourrait venir chercher à la baisse le prochain retracement à 91.396 yens à moyen terme. De même, la parité EUR/JPY recule aujourd’hui à 125.88 yens contre 128.59 yens hier et pourrait venir casser à la baisse les 123.86 yens puis se négocier en-dessous du niveau symbolique des 120 yens sur le moyen long terme.

Matières premières:
Au chapitre des matières premières, le pétrole gagnait du terrain hier en séance. L’or noir est bien aidé par la faiblesse du dollar. Le billet vert est en effet à son plus bas depuis Février ce qui rend plus attractif les matières premières libellées dans cette devise. Sur le Nymex, les cours repassaient au-dessus des 96 dollars. Cependant, la hausse se trouvait limitée en raison d’un rapport sur les stocks aux Etats-Unis mitigé. En effet, les stocks de brut ont augmenté de 2,5 millions de barils signe d’un ralentissement de la demande dans une période généralement propice à la consommation. Seul point positif de ce rapport le désengorgement qui continue à Cushing où les réserves ont diminué. Les inquiétudes liées à la demande ont été reprises par l’Agence internationale de l’Energie qui a revu à la baisse sa prévision de demande pour 2013 au même titre que l’OPEP. Ce matin, la baisse s’accélérait après que la Banque Mondiale ait abaissé ses prévisions de croissance.

Dans ce contexte, sur le Nymex, le baril Light Sweet Crude évolue autour des 95,3 dollars. De son côté, le Brent de la Mer du Nord s’échange, ce matin, contre 103,1 dollars.

Sur le front des métaux précieux, la tendance reste toujours aussi erratique pour l’or. Les investisseurs hésitent entre d’un côté la faiblesse du dollar et de l’autre le risque d’une réduction du QE3 par la FED. Par ailleurs, la perte de vitesse de la demande physique qui a permis de soutenir le marché après la violente chute du moins d’avril pèse également sur les cours. Ce matin, l’once d’or se traite autour des 1 390 dollars.