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Les marchés à la peine en attendant une intervention banques centrales

Publié le 13/07/2012 16:41
Mis à jour le 19/03/2019 09:00
Marchés actions :

Cette semaine, les bourses européennes n’ont pas réussi à dégager de tendances claires, les tensions demeurant vives et l’environnement fragile au sein de la zone euro.

Sur la semaine, l’indice parisien affiche une faible performance de -0.70% et s’inscrit dans un range à tendance baissière avec comme résistance 3 185 points et comme support 3 085 points (retracements de Fibonacci à respectivement 61.80% et 76.40%). Si le support est cassé, le CAC ira chercher les 2 928 points, plus bas jamais atteint en 2012. Du côté de l’indice allemand, la performance est positive sur la semaine ; l’indice prend +0.82% mais reste globalement orienté dans un trend baissier. Le Dax flirte à plusieurs reprises avec son support à 6 402 points (retracement de Fibonacci à 38.20%). Enfin, l’indice anglais FTSE 100 affiche une faible variation de -0.40% sur la semaine s’inscrivant également dans un trend baissier ayant pour support le retracement de Fibonacci de 23.60% à 5 587.9 points. Les investisseurs restent anxieux concernant le devenir de la zone euro et ce malgré l’espoir redonné par le sommet européen de fin juin. Cette inquiétude s’en ressent au travers de la dette européenne ; les taux allemands à 10 ans continuent toujours de baisser proposant un coût d’emprunt faible à 1.23%.

Cette semaine, la France a emprunté 6 milliards à très court terme à des taux négatifs, une première, montrant ainsi que la dette de la France (ainsi que celle de l’Allemagne sont des placements sûrs pour les investisseurs).
L’Italie affiche des taux à 10 ans à 5.97% et continue de flirter avec les 6%. Moody’s a dégradé de deux crans la note de l’Italie la faisant passer de A3 à Baa2 avec une perspective négative. Cette baisse de rating va encore rendre plus ardue la tâche du gouvernement Monti et l’Italie aura encore plus de mal à se financer. Aussi, Rome a reconnu qu'il n'était pas exclu qu'elle ait recours aux fonds de secours européens pour faire face à la flambée de ses taux d'emprunts.

Enfin, du côté de l’Espagne les taux se maintiennent sous la barre des 7% à 6.57%. Le marché a été rassuré par l’accord de prêt d’une tranche d’aide de 30 milliards d’euros promise à l’Espagne dès la fin du mois de juillet avec la possibilité d’utiliser les fonds de soutien européens pour recapitaliser directement les banques au lieu d’imputer à nouveau de la dette au gouvernement espagnol. Cette aide sera finalisée lors de la prochaine réunion de l’Eurogroupe le 20 juillet prochain et se fera bien évidemment sous conditions. Elle se fera sous la forme de prêts pouvant aller jusqu’à 15 ans. Aussi, l’Espagne obtient un an de grâce pour ramener son déficit à 3 % du PIB, à savoir en 2014 au lieu de 2013. Outre atlantique, les Etats Unis se sont vus confirmer leur rating de AAA par l’agence de notation Fitch, gardant néanmoins un perspective négative sur la dette américaine. Par rapport à la zone euro, les Etats Unis bénéficient d’une économie très productive, diversifiée et riche, de taux de change et d’une politique monétaire flexible ainsi que d’une grande flexibilité offerte par le statut de devise de réserve mondiale du dollar américain, selon le rapport de l’agence.

Les investisseurs attendent toujours des mesures d’assouplissements monétaires de la part de la Reserve Fédérale américaine ; les minutes de la dernière réunion du FOMC n’ont pas apporté d’éléments dans ce sens mais les opérateurs restent persuadés qu’un QE3 sera inéluctable. Cependant, les avis au sein de la FED sont très divergents et il faudra donc attendre l’audition de Bernanke la semaine prochaine pour tenter de déceler ses intentions.
Du côté de l’emploi américain, les nouvelles inscriptions au chômage sont ressorties en baisse à 350 000 nouveaux demandeurs contre 376 000 le mois précédents.

Ainsi, sur la semaine, le S&P 500 est resté orienté à la baisse et affiche une performance négative à -1.47%, le DJ Industrials à -1.56% et le Nasdaq Composite à -2.42%. Du côté des émergents, la baisse des taux en Chine a surpris par sa rapidité et le recul de l’inflation à 2.2 % contre 3 % donne une large marge de manœuvre à la banque centrale. Ce recul de l’inflation est évidemment aussi le reflet d’un ralentissement économique car l’ensemble des mesures prises par les banques centrales la semaine passée est finalement l’expression d’un sentiment que le contexte économique se détériore beaucoup plus que prévu et nécessite des mesures urgentes.

La banque centrale du Brésil n’a pas hésité par contre à baisser ses taux pour la huitième fois pour porter son taux central à 8 %. Cette baisse de 50 points de base devrait très probablement être suivie d’une autre au mois d’août pour stimuler l’économie. Le ralentissement en Chine affecte particulièrement le Brésil, la Chine étant son premier partenaire commercial. Le chiffre de croissance du PIB en Chine pour le deuxième trimestre est en phase avec les attentes. Pour cette période, la croissance en Chine s’est élevée à 7.6 % contre 8.1 % le trimestre passé et pour le mois de juin, la production industrielle a progressé de 10.5 % contre 10.7 % le mois passé, de même que les ventes de détail ont connu une hausse de 13.7 % contre 13.8 %. Ce chiffre est donc plutôt une bonne nouvelle pour des marchés. Enfin, preuve du ralentissement généralisé, la Corée du Sud a décidé de baisser de 25 bp son taux central pour le porter à 3 %, première baisse depuis 2008.

Forex :
Cette semaine le marché des devises a été marqué par le retour de l’euro à ses plus bas niveaux face au dollar américain depuis plus de deux ans, alors que les ministres européens n’arrivent pas à rassurer les investisseurs quant à l’avenir de la zone euro. La monnaie unique s’établissait jeudi sous la barre des 1,22, à 1.2178 dollar pour un euro.

L’euro s’enfonçait suite à l’appréhension et la nervosité des investisseurs à propos de l’émission d’obligations d’Etat italiennes de vendredi. En milieu de semaine, les rendements des obligations d’Etat italiennes et espagnoles sont de retour à des niveaux élevés, celui de l’Espagne se rapprochant de la barre symbolique des 7%. Toujours en début de semaine, le président de l’Eurogroup Jean-Claude Juncker annonçait qu’une nouvelle aide de 30 milliards d’euros serait apportée à l’Espagne ainsi qu’un délai supplémentaire pour la réduction de son déficit, et suite à cette annonce le premier ministre Espagnol Mariano Rajoy a dévoilé un plan d’économie de 65 milliards d’euros sur trois ans sous forme de nouvelles mesures d’austérité. Mais ces annonces n’ont pas convaincu les investisseurs et l’euro continuait de s’enfoncer. La monnaie unique a également souffert du manque de signaux clairs sur un potentiel « Quantitative Easing 3 » après la réunion de la FED jeudi, qui ne s’est pas montrée impatiente quant à un éventuel rachat de T-Bills visant à injecter des dollars sur le marché et de fait stimuler l’économie. Et pour couronner le tout, en fin de semaine l’agence de notation Moody’s abaissait la note de l’Italie de A3 à Baa2, soutenant que le pays restait directement exposé à des risques de contagion liés à l’Espagne et à la Grèce. Ainsi la légère hausse de l’euro vers les 1,22 dollar a été atténuée par l’inquiétude grandissante des investisseurs. Ce vendredi, à 11h15 GMT la monnaie unique valait 1,2197 dollar. Plus globalement, les investisseurs étaient vendeurs d’euros cette semaine, privilégiant des actifs à plus hauts rendements. 

Du côté des Etats-Unis, après la « non-annonce » de la FED, qui ne va pas faire appel tout de suite à un QE3, les résultats de l’enquête de l’Université du Michigan seront très attendus ce vendredi. Une hausse de l’indice est attendu (73,5 contre 73,2 le mois dernier) et pourrait créer un mouvement de hausse du dollar contre l’euro. Le dollar canadien, de son côté, s’est fortement apprécié contre le dollar américain et l’euro cette semaine, aidé par la hausse des prix du pétrole, notamment le Brent de mer du nord qui est repassé au-dessus de la barre des 100 dollars le baril, à 101 dollars. Cette hausse du prix du cours du baril a poussé les investisseurs à se tourner vers la devise canadienne. Jeudi en fin de séance, le dollar américain ne valait plus que 1,0189 dollar canadien et l’euro valait 1,2410 dollar canadien.

Sur le front des devises asiatiques,  le yen se renforçait contre la majorité de ses devises de contrepartie et atteignait son plus haut niveau contre l’euro depuis 6 semaines, à 98,12 yens pour un euro. Les investisseurs se sont en effet tournés vers la relative sécurité qu’apporte la devise Japonaise. Cependant, après l’annonce en milieu de semaine de l’augmentation du rachat d’actifs à court terme de la part de la Bank of Japan, le yen a perdu du terrain contre le dollar à 79.70 yens pour un dollar. Finalement après correction, le yen effaçait ses pertes et oscillait dans un intervalle de 79,20 à 79,35 yens pour un dollar. En résumé le yen s’est apprécié de 0,5 point face au dollar américain sur la semaine. D’autre part, « l’Aussie » (AUD/USD) a atteint des sommets contre l’euro en se traitant à 1,2027 dollar australien pour un euro (+0.4%) malgré les inquiétudes qui subsistaient au sujet du sauvetage de l’Union Européenne. Face à la devise américaine, après une légère baisse, le dollar australien est remonté à 1.0116 dollar américain suite à l’annonce de 7,6% de croissance du PIB chinois au second semestre. Les chiffres sur l’économie chinoise ont toujours un impact important sur la devise australienne, puisque l’Australie exporte majoritairement vers la Chine. Alors que ces chiffres de la croissance chinoise au second semestre sont les plus faibles depuis plus de trois ans, ils restent néanmoins en ligne avec les attentes et confortent les investisseurs.

Matières premières :

Sur le marché des matières premières, le pétrole parvient à gagner du terrain, effaçant les pertes qui ont suivi le mauvais rapport sur l'emploi vendredi dernier. En rythme hebdomadaire, à New York, le Light Sweet Crude gagne environ 3% à 86,60$ et à Londres, le Brent de la mer du Nord s’adjuge un peu plus de 3,40% à 101,13$ le baril. Pourtant, plusieurs facteurs militent pour la baisse du pétrole. Le ralentissement de l’économie mondiale, confirmé par la publication du PIB Chinois, pourrait impacter durablement la demande d’or noir. En effet,  la croissance chinoise a atteint son plus bas niveau depuis trois ans à 7,6% au second trimestre. De plus, l’agence américaine d’information a revu ses prévisions de demande mondiale. En outre, la publication des minutes du FOMC ont déçu les investisseurs car la FED s’est montrée prudente et n’a pas donné de signe sur la mise en place d’un QE3. Néanmoins, les investisseurs continuent de croire en une action de le FED et de la Chine pour relancer leurs économies respectives ce qui constitue actuellement le principale catalyseur haussier sur le marché du pétrole. De son côté, le métal jaune s’inscrit en baisse et perd un peu plus de 0,35% à 1 580$ l’once sur la semaine.

L’or reste surtout impacté par la hausse du billet vert qui joue parfaitement son rôle de valeur refuge face à la problématique de la dette européenne. L’argent reste à l’équilibre et évolue légèrement en hausse de 0,50% à 27,44$ l’once. Concernant les céréales, le maïs et le blé sont toujours en hausse. En effet, les Etats-Unis produiront moins que prévu en raison des mauvaises conditions climatiques. Les investisseurs anticipent une baisse des prévisions concernant les récoltes. L’ensemble des estimations de production ont été revues à la baisse par le rapport USDA, ce qui fait grimper les cours. En rythme hebdomadaire, le contrat maïs à échéance décembre gagnait 5,5% à 7,44 dollars le boisseau. Le contrat blé à échéance décembre gagnait  5,39% à 8,75 dollars le boisseau.

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