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Hier soir, Wall Street a terminé dans le rouge. Le Dow Jones a clôturé en baisse de 0.99% à 13 473.53 points tandis que le Nasdaq a plongé de 1.52% à 3.065,02 points. L’indice élargi Standard & Poor's 500 a quant à lui reculé de 0,99% à 1.441,48 points. Le FMI a tout d’abord plombé le moral des investisseurs en abaissant les perspectives de croissance de l’économie mondiale. Les opérateurs sont restés très prudents avant le lancement de la saison des résultats trimestriels des entreprises américaines. En effet, après la fin de la séance, le géant de l’aluminium Alcoa a publié une perte nette de 143 millions de dollars contre un bénéfice de 172 millions de dollars un an auparavant. Le bénéfice par action reste tout de même positif, 3 cts par action, alors que le consensus tablait sur un bpa nul.
Ce matin, les indices asiatiques étaient eux aussi à la traine. A la clôture, l’indice Nikkei présentait une baisse de 1.98% à 8 596.23 points. Dans le même temps, les indices chinois évoluaient sans réelle orientation notable. Le Hang Seng Index de la Bourse de Hong Kong était peu avant la clôture en baisse de 0.19% à 20 896.75 points alors que le Shanghai Composite réussissait à se hisser en territoire positif : +0.13% à 2 117.93 points. Les investisseurs sont restés averses au risque alors qu’on observe un ralentissement économique global. Comme à New-York, ce sont les valeurs technologiques qui ont le plus fortement reculé.
Les principales Bourses européennes sont attendues en baisse aujourd’hui, prolongeant la tendance enregistrée sur les marchés américains et asiatiques. Peu avant l’ouverture, le contrat Future CAC40 échéance octobre 2012 perdait près un peu plus de 0.30%. La situation en Grèce et en Espagne continue d’inquiéter les marchés et le climat social semble se tendre de plus en plus en Europe. Pendant la visite d’Angela Merkel hier en Grèce, plusieurs milliers de manifestants ont défilé dans les rues d’Athènes pour protester contre les mesures d'austérité auxquelles le pays doit se soumettre depuis 2010. Hier soir, l’Andalousie a formulé une demande d’aide officielle au ministère des Finances espagnol pour un montant de près de 5 milliards d’euros, portant à 6 le nombre total de régions ayant appelé au secours. Les taux espagnols se sont tendus hier se rapprochant dangereusement du seuil des 6%, laissant encore un peu de temps à Madrid avant de devoir prendre ses responsabilités.
Forex:
Sur le marché des devises, les investisseurs attendent aujourd’hui les chiffres de la production industrielle française et italienne. Le consensus des analystes table sur une baisse de la production industrielle pour les deux pays, montrant bien le poids de la crise de la dette sur la croissance en zone euro. D’autre part, les mesures pour soutenir la croissance prises par la BCE laissent planer le doute parmi les investisseurs et chahutent les rues des capitales d’Europe. En effet, le FMI a souligné que « les gouvernements doivent désormais demander le soutien, accepter les conditions et mettre en œuvre les réformes »à l’heure où les programmes d’austérité soulèvent une résistance croissante en Europe. Le FMI a également annoncé que le programme de la BCE ne garantira pas « catégoriquement » le retour à une dette viable ; Les conditions d’assainissement qui sont à remplir par les Etats y mettent actuellement un frein.
Par conséquent, l’euro perdait du terrain face aux autres devises majeures. L’euro reculait de 0.14% face au dollar à $1.2868 pour un euro et perdait également 0.16% face à la devise nippone à 100.69 Yens. La devise unique s’installait également aux alentours des 1.2107 par rapport au Franc Suisse en baisse de 0.08%.
Outre Atlantique, les prévisions des résultats d’entreprises redonnent de la confiance aux cambistes vis-à-vis du dollar. En effet, la croissance sera toujours plus importante et plus solide qu’en Europe, c’est pourquoi les analystes prévoient une tendance haussière du dollar, tout particulièrement par rapport à l’euro. Un retour sur les niveaux 1.20 serait à envisager.
Matières premières:
Au chapitre des matières premières, les cours du pétrole parviennent à poursuivre leur hausse dans un climat économique mondial toujours instable. Les tensions au Moyen-Orient entre la Turquie et la Syrie rendent difficile l’acheminement d’hydrocarbures dans la région et tirent les cours à la hausse. De son côté, le ministre saoudien du Pétrole s’est néanmoins voulu rassurant en affirmant fournir les besoins nécessaires en pétrole pour le marché. Cette progression de l’or noir reste cependant fragile sur fonds de ralentissement économique global. La situation économique au sein de la zone euro continue d’inquiéter alors qu’aucune avancée significative n’a été proposée au cours de la réunion des ministres des Finances européens, notamment pour la Grèce et l’Espagne.
Dans ce contexte, le « light Sweet Crude » d’échéance novembre 2012 flirte désormais avec la barre des 92 dollars ce matin, tandis que de son côté, le Brent de la Mer du Nord de même échéance se traite pour 114 dollars le baril. Du coté des métaux précieux, les cours s’affichent en baisse : l’once d’or se négocie à 1 760 dollars et l’once d’argent autour des 33,74 dollars.