Rien de nouveau à l’horizon. Les rares statistiques positives, comme le taux de chômage en zone euro en recul à 10,4%, sont rapidement éclipsées par l’accumulation de mauvaises nouvelles. En l’absence des banques centrales dont les prochaines réunions sont prévues en mars, seul un rebond technique pourrait permettre éventuellement de renouer à court terme avec une tendance positive. Dans ce contexte de forte aversion au risque, il est de moins en moins improbable que le CAC 40 chute sous les 4200 points, comme évoqué hier. A quelques minutes de l’ouverture du marché, il y a peu de raisons d’être optimiste. Les PMI services pour la zone euro devraient confirmer le ralentissement observé en janvier dans le secteur manufacturier. Il faudra par contre se garder de sur-interpréter les données macroéconomiques américaines correspondant au mois dernier, notamment l’indice ISM non manufacturier, du fait de l’impact négatif prévisible des conditions climatiques extrêmes en cette période.
Les derniers faits marquants :
1,2%, c’est la hausse de la croissance américaine au premier trimestre selon la FED d’Atlanta après une performance de seulement 0,7% au quatrième trimestre 2015. Il va devenir certainement de plus en plus compliqué pour la FED d’augmenter ses taux au cours des mois à venir. Il est probable qu’elle souhaite les relever jusqu’à au moins 1,25% afin d’avoir une marge de manœuvre suffisante pour agir en cas de ralentissement notable de l’économie américaine. Toutefois, il est peu vraisemblable qu’elle atteigne son objectif au regard de l’évolution de la conjoncture.
Le taux de chômage en Allemagne a chuté à son plus bas niveau depuis la réunification, à 6,2% en janvier. En Italie, pas de décrue avec un taux de chômage stable à 11,4% de la population active (contre une estimation à 11,2%).
Le Brésil a terminé l’année 2015 en récession. La production industrielle a affiché un repli de l’ordre de 11,4% en décembre en donnée annuelle. Dans la foulée, le real brésilien a poursuivi sa baisse face à l’USD. Depuis 2013, la chute atteint près de 40%. C’est également le cas pour de nombreuses autres monnaies émergentes. Le rouble russe a perdu près de 50% depuis trois ans.
À suivre aujourd’hui :
Multiplication des indicateurs PMI services en matinée. Après la mauvaise performance surprise des PMI pour l’industrie manufacturière en zone euro, une baisse de l’activité des services en janvier constituerait un nouveau signal négatif pour les investisseurs concernant le renforcement de la croissance cette année.
Même statistique cet après-midi pour les Etats-Unis avec l’ISM non manufacturier qui est attendu à 16h. Le consensus table sur un repli à 58,5 contre 59,5 précédemment. Les conditions climatiques extrêmes expliquent en partie ce ralentissement.