Il n’est guère besoin d’aller chercher très loin la causse du revirement baissier des indices de l’eurozone et de Wall Street survenu à 15H30 : le WTI décroche soudainement de -2% sur le NYMEX.
Les stocks de pétrole US menacent de déborder, la baisse de production de shale oil ne se confirme pas.
L’enquête hebdomadaire de l’AIE concernant les stocks de produits pétroliers fait l’effet d’une douche froide avec un bond de 9,4 Mns de barils de brut (chiffre supérieur aux 8,8 millions de barils comptabilisés mardi soir par l’American Petroleum Institute) alors que le consensus tablait sur une hausse de 2,7 Mns de barils…
Partant de l’hypothèse d’une baisse de production consécutive à la fermeture de nouveaux puits sur le sol US : il y a moins de robinets, mais de plus gros débits sur ceux qui restent ouverts.
Le choc aurait pu être encore plus sévère si les stocks d’essence n’avaient pas chuté de -4,6 millions de barils. Les stocks de fioul gonflent de 0,9 million de barils : leurs variations hebdomadaires sont de bons indicateurs de l’activité économique sous-jacente… mais le chiffre peut être biaisé ponctuellement par des opérations de maintenance sur certaines raffineries, surtout l’été.