La BCE a finalement réduit son taux de dépôt à un plus bas historique de -0,5%. Et la Fed agira sans doute de façon similaire la semaine prochaine, de même que de nombreuses autres banques centrales, dont celle du Japon. La question est : Comment va se comporter l'or dans ce contexte?
Comparée à sa brillante période de progression mai à août, la performance de l’or au cours des derniers jours a été anémique.
Même après la reprise de la Banque Centrale Européenne de l’assouplissement quantitatif jeudi, le métal jaune a à peine progressé.
Jusqu'où ira l'Or? Combien de temps restera-t-il proche des récents sommets?
Tout cela rend difficile les prévisions en ce qui concerne l’or - de la hauteur qu'il atteindra, à la durée du prochain rallye.
La première question à se poser est de savoir ce que feront les investisseurs vis à vis de l'or si la Réserve fédérale américaine abaissait ses taux le 18 septembre, comme largement attendu?
Et que se passera-t-il ensuite si cette action était suivie d’une vague d’assouplissement des banques centrales du Japon, de Taiwan et de l’Indonésie, qui vont toutes prendre des décisions politiques le 19 septembre, juste un jour après la décision de la Fed?
Est-ce que les investisseurs vont pousser l'or vers les étoiles? Ou vont-ils se contenter des haust niveaux actuels?
RBC prévoit 1 500$ sur l'Or
Le groupe bancaire canadien RBC affiche une prévision modeste de 1 500 dollars pour les mois restants de 2019 et 2020, ùmais en hausse par rapport à un objectif précédent à 1350$.
Alors que les assouplissements anticipés de la Fed sera le principal facteur pour ramener l’or à 1 500$, RBC a déclaré que le métal précieux "sembe prendre en compte l'absence accord de libre-échange américano-chinois avant la fin de l’année".
Il a ajouté:
"Nous prévoyons un rallye saisonnier du prix de l'or entre décembre et janvier."
Néanmoins, RBC affiche une projection plus modérée pour 2021 et au-delà, prévoyant un prix moyen de 1 450$, contre une estimation antérieure de 1 300$. Pour le long terme, labanque prévoit 1 400 dollars.
La déception de la Fed pourrait empêcher une surperformance, déclare TD Group
TD Securities, une autre institution financière canadienne, s'attend également à ce que le métal jaune maintienne sa tendance haussière, notamment en raison des décisions de la BCE hier :
La «notion de QE infini, jusqu’à ce que l’inflation 'converge' à 2%, représente un penchant dovish… et continuera à peser sur les taux, finissant par soutenir l’or».
Mais il a également déclaré que les pressions incessantes du président Donald Trump pour que la Fed surpasse ses homologues en matière de réduction des taux n'auront probablement aucun effet sur les décisions de la Fed. Plus tôt cette semaine, M. Trump a qualifié les responsables de la banque centrale américaine de "crétins" pour leur timide baisse des taux et a félicité la BCE jeudi pour son "action rapide" alors que la Fed "attend, attend et attend".
Dans l'ensemble, TD Securities a déclaré que la faiblesse économique sous-jacente, le penchant dovish des banques centrales et la pénurie d'actifs de valeurs refuges alors que la pile de titres à rendement négatif augmente «suggèrent que le chemin à moindre résistance pour l'or est à la hausse".
Citigroup (NYSE:C) prévoit l'Or à 2 000$ au cours des deux prochaines années
Dans le même temps, la banque d’investissement Citigroup (NYSE: C) de Wall Street appartient à l’école de pensée qui prévoit que l’or atteindra les étoiles.
L'or pourrait atteindre des sommets historiques et même casser 2 000 dollars l'once au cours des deux prochaines années si les risques de récession et les baisses de taux se maintiennent, ont annoncé les analystes de Citi dans une note de mardi.
Le groupe a relevé son objectif sur l'or pour le quatrième trimestre à 1 575 dollars, et son objectif pour 2020 à 1 675 dollars.
Il a ajouté:
"Nous pensons qu'il est raisonnable d'envisager une probabilité croissante que les marchés testent les pics de 2011 à 2013 et que l'or se négocie entre 1 800 et 2 000 dollars l'once d'ici 2021-2022, à la faveur d'un cycle économique américain tourné vers une croissance plus lente en plus de l'incertitude électorale."