Wall Street s’est nettement repris en seconde partie : le S&P 500 a laissé une importante mèche basse d’essoufflement (cf. zone cerclée en rose).
En cause, la forte rechute du billet vert suite à la publication d’un indice ISM des services inférieur aux attentes le mois dernier. Cela laisse évidemment envisager une temporisation de la Fed par rapport à un éventuel nouveau relèvement de taux dès mars.
Egalement, la forte accélération de la parité Eurodollar qui, encore autour des 1,09 $ hier matin, approche désormais déjà des 1,12 $ ce midi. Graphiquement, on remarquera sur le graphique, un double point d’accélération de court terme (haut d’une petite figure de consolidation en drapeau) mais également de moyen terme (contact avec une importante oblique descendante en place depuis mai 2014.
Face à ces éléments, l’Europe reste hésitante et sous-performe logiquement les indices US.
Le CAC, bien qu’ayant aligné trois séances de baisse d’affilée, reste faible sous les 4300 points. Plusieurs compartiments sont de nouveau à la traîne, comme notamment le secteur automobile européen, pénalisé par les perspectives prudentes affichées par l’allemand Daimler (DE:DAIGn) (et notamment en Chine) lors de sa publication de ce matin.
Les constructeurs automobiles français subissent une nouvelle pression vendeuse par rapport aux normes anti-pollution : Ségolène Royal a déclaré « qu’aucun constructeur automobile testé n’est dans les clous » par rapport aux émissions de CO2. Alors que Renault (PA:RENA) avait déjà subi les foudres des opérateurs à la mi-janvier, les doutes se propagent donc à l’ensemble des constructeurs français.
Pour le reste, les publications trimestrielles sont diversement appréciées (dans l’assurance ING (AS:ING) ou Munich Re progressent après leurs résultats tandis que Crédit Suisse ou SwissCom chutent).
On retiendra également un placement de titres Lafarge-Holcim (le troisième actionnaire du cimentier se désengageant du capital) qui pèse sur la valeur en ce jeudi.
Dernier point : le rebond du pétrole depuis hier en fin d’après-midi (malgré la sortie de stocks hebdomadaires de nouveau en hausse) toujours alimenté par les espoirs d’accord entre l’OPEP et la Russie notamment. La rechute du billet vert ayant également soutenu l’ensemble des matières premières, or noir entre autres.