L’immobilier haut de gamme se porte « mieux que bien » aux Etats-Unis : le symptôme d’un malaise général ?
Les ventes de maisons neuves ont progressé de +3,1% par rapport au mois d’août. Mais oubliez ça, car le chiffre suivant est beaucoup plus intéressant. Les ventes explosent de +29,8% par rapport à septembre 2015.
D’autre part, le prix médian des maisons neuves s’élève à 313 500 $, soit +6,7% d’un mois sur l’autre (et sur un an, la progression s’avère beaucoup plus modéré, de l’ordre de +2%). Les constructeurs expliquent l’accélération des prix de la fin de l’été par « la difficulté à trouver des professionnels du bâtiment, d’où une hausse des coûts salariaux ».
Mais en réalité, le faible stock de maisons disponibles à la vente (4,8 mois) serait lié une « rareté » organisée : les constructeurs savent pertinemment que la demande est là, et qu’elle émane souvent d’acheteurs étrangers qui ne s’intéressent de surcroît qu’au haut de gamme (les Chinois pour ne pas les nommer).
Une maison achevée et non vendue dès que le jacuzzi et le portail d’entrée fonctionnent, c’est un bien qui prend de la valeur (surtout en Californie) au fil des semaines dans un marché « tendu ». Le constructeur de logements haut de gamme Pulte Group (NYSE:PHM) enregistre une hausse de 19% de ses bénéfices au 3ème trimestre… mais oubliez çà également, c’est anecdotique: l’information importante, c’est l’envol de +17% des commandes au 3ème trimestre 2016.
Par définition, la clientèle de Pulte Group est fortunée et dispose déjà d’un ou plusieurs toits (de qualité, naturellement): alors certes, les acheteurs peuvent voir « plus grand »… mais c’est surtout une preuve de la stratégie de diversification patrimoniale des ménages les plus aisés (chinois compris). Aucune ruée en revanche vers Wall Street dont la lévitation près des sommet s’alimente d’un flux constant de ventes d’actifs libellés en Euros (et rapatriés aux USA) depuis presque 8 mois (36 semaines).