Dans un contexte d’incertitudes politiques en Europe et aux Etats-Unis, l’or retrouve de son attrait auprès des investisseurs, signant une hausse de plus de 6% depuis le 1er janvier.
Après le verdict de l’élection présidentielle américaine, le métal précieux avait perdu jusqu’à 14% de sa valeur, à 1.122 dollars l’once. Les investisseurs semblaient alors délaisser l’or pour les actifs plus risqués, comme les actions. De plus, le marché pariait sur une hausse des taux directeurs de la Fed, qui est normalement défavorable pour l’or qui ne produit aucun revenu.
Seulement voilà, bien que la hausse des taux prévue devrait être actée lors de la prochaine réunion de politique monétaire de la Fed des 14 et 15 mars, l’or semble reprendre (temporairement?) son statut de valeur refuge, poussé par l’inquiétude générale qui pèse depuis l’élection de Donald Trump, couplée à l’incertitude politique en Europe avec notamment les craintes d’une éventuelle victoire de Marine Le Pen le 7 mai prochain.
Comment investir dans l’or ?
Or physique
Si vous souhaitez diversifier votre épargne dans un investissement aurifère, vous pouvez bien sur le faire en achetant directement de l’or physique, sous forme de lingots ou de pièces d’or.
L’un des inconvénients avec l’or physique repose sur le fait qu’il nécessite un stockage, une bonne conservation et éventuellement un coût de transport. Les pièces d’or doivent ainsi être conservées à l’abri de la poussière, de l’humidité et du vent et surtout, il ne faut pas qu’elles s’entrechoquent pas.
Un autre inconvénient de détenir de l'or physique réside dans les écarts très élevés entre les prix d'achat et de vente.
Un tracker
Pour bénéficier d’un bon comportement du métal précieux, une façon plus simple consiste à ce positionner sur un tracker, qui réplique à l'identique son évolution.
Il existe des trackers libellés en euro, avec ou sans couverture du risque de change, et en dollar.
Une obligation ou une action
Un autre moyen est de se procurer des actions ou des obligations de sociétés actives dans le secteur, dont les résultats sont logiquement influencés en grande partie par les cours du métal jaune.
Lors de la publication des résultats annuels de sa société l'année passée, Gary Goldberg, CEO de Newmont Mining, deuxième plus gros producteur d'or au monde actif en Afrique, en Asie et surtout en Amérique, expliquait ainsi que chaque hausse de 100 dollars du prix du métal jaune se traduisait par une progression de 350 millions de dollars du free cash-flow du groupe.
Du côté des actions, l'investisseur peut ainsi se positionner sur Newmont Mining à un cours approximatif de 34,07 dollars par action (bourse de New York) ou encore sur la société canadienne Barrick Gold, dont la capitalisation boursière s'élève à plus de 21 milliards de dollars, à environ 18,24 dollars l'action (bourse de New York), pour ne citer que ces deux entreprises aurifères.
Du côté obligataire, on peut mentionner le titre remboursable en 2023 de l’entreprise canadienne GoldCorp qui se traite autour des 101,80% du nominal, avec un rendement annuel ramené à 3,37%. L’obligation est notée BBB+ par S&P et est disponible par coupures de 2.000 dollars.
On peut également citer le producteur sud-africain Anglogold (BB+ chez Standard & Poor's) et son obligation échéant en 2040 qui propose un rendement annuel de 6,50%, sur base d'un cours avoisinant le pair.