La dernière séance boursière de la semaine sera marquée par une salve de statistiques économiques et les banques centrales. En effet, les propos accommodants de Mario Draghi et les perspectives d’une extension du QE ont aidé les indices européens et américains à rebondir. En Asie, l’ensemble des places boursières ont clôturé en territoire positif. À Tokyo, l’indice NIKKEI225 a terminé en hausse de 5,88 % à 16 958,53 points dans le sillage des places américaines, du rebond des prix du pétrole et grâce aux propos du président de la Banque Centrale Européenne (BCE). En outre, le vice-président chinois, Li Yuanchao, a indiqué que Pékin adoptera prochainement une série de mesures afin de rassurer les investisseurs sur le ralentissement économique en Chine.
Quand la BCE défie les lois du marché…
Comme évoqué en introduction, Mario Draghi, président de la BCE, a déclaré que l’institution va revoir et reconsidérer sa position en matière de politique monétaire au mois de mars car "Au commencement de la nouvelle année, les risques baissiers se sont encore accrus dans un contexte d'incertitude renforcée sur les perspectives de croissance des économies émergentes, sur la volatilité des marchés financiers et de matières premières et sur les risques géopolitiques". Concernant l’inflation, le président de la BCE, a expliqué que les taux devraient rester "très bas voire négatifs dans les prochains mois".
Au chapitre des entreprises, EDF (PA:EDF) a annoncé son intention de supprimer entre 2 300 et 4 200 postes en France d’ici à 2018. Pour l’électricien public, "Cette gestion des ressources s'inscrit dans un environnement marqué par une concurrence accrue et des conditions de marché défavorables en France et en Europe qui nécessite une adaptation de l'entreprise". En effet, le groupe doit faire face à la chute des prix de l’énergie et à une concurrence intensive. Pour preuve, le groupe, dont l’État est actionnaire à hauteur de 85 %, prévoit de perdre entre 59 et 78 % de ses parts de marché auprès de ses clients professionnels entre 2016 et 2019.
Sur le front des matières premières, l’Agence Internationale de l’Energie (EIA) a, une fois de plus, fait état de stocks hebdomadaires de pétrole supérieurs aux attentes à 3,98 millions de barils. Outre ce fait majeur, le ministre vénézuélien du pétrole, Eulogio del Pino, a déclaré que la situation sur le marché du pétrole est "désolante". Pour lui, les pays membre et non-membre de l’OPEP "ont besoin d'une baisse de production qui permettrait une stabilisation des cours dans un premier temps". Enfin, à l’image d’Emmanuel Ibe Kachikwu, ministre nigérian de l’énergie, Eulogio del Pino, souhaite organiser une réunion extraordinaire entre les pays de l’OPEP afin de trouver un accord sur une baisse de la production.