Publié à l'origine sur la Bourse au quotidien.fr
Angela Merkel s’est rendue à Pékin à compter de ce jeudi 5 septembre (et pour 3 jours) avec un aréopage d’industriels et d’experts du commerce allemand afin de renforcer les liens économiques de l’Allemagne avec la Chine, toujours dans le cadre du programme CAI (pour EU-China Comprehensive Agreement on Investment).
Le CAI n’est pas seulement destiné à faciliter la tâche des exportateurs européens, il vise également une plus grande ouverture de l’Europe aux investissements chinois.
Et ça fonctionne comme on vient de le constater avec le rachat du fabricant de locomotives allemand Vossloh par un groupe chinois.
L’initiative d’Angela Merkel va à l’encontre de la position européenne du mois de mars dernier, qui tendaient à s’aligner sur la vision de Washington.
La Commission européenne avait alors désigné la Chine comme un « rival systémique ».
En pleine guerre commerciale avec les Etats-Unis, la Chine avait tenté une opération séduction en baissant ses tarifs sur des produits en provenance de l’UE tout en les relevant les droits de douane sur ses importations américaines.
De quoi rendre Trump encore plus furieux contre l’Europe et l’Allemagne.
De quoi rendre encore plus évident le fossé stratégique qui se creuse entre l’Allemagne et la France, le Président Macron ayant tenté de dissuader Angela Merkel de faire le déplacement à Pékin, dans la crainte que Washington riposte en taxant le secteur automobile européen… scénario où l’Allemagne à tout à perdre !