Publié à l'origine sur la Bourse au quotidien.fr
Le Dow Jones bondit de +11% en 8 heures de cotations prises en continue, le Nasdaq s’envole de plus de 10% dans l’intervalle et les commentateurs reprennent en chœur le prétexte d’un reflux du coronavirus déjà à l’oeuvre en Europe (pas en France ni au Royaume-Uni en tout cas), aux Etats-Unis d’ici la mi-avril et dans le monde entier à la fin du printemps.
Personne ne semble intégrer dans l’équation les risques de récidive de la pandémie alors que la Corée, le Japon, Singapour y sont déjà confrontés, malgré une bien meilleure organisation et des moyens matériels supérieurs à ceux des pays du Sud de l’Europe et de l’Amérique du Nord.
Reste alors le pari sur l’efficacité des mesures de relance budgétaire et monétaire sans précédent qui sont annoncées jour après jour.
Cela évitera un grand nombre de faillites (+25% en France et +35% aux Etats-Unis selon l’assureur de crédit COFACE (PA:COFA) mais il semble prématuré d’anticiper un net rebond des bénéfices des entreprises plus tard cette année.
Wall Street fait un autre pari dans son pari : ce sont encore et toujours les semi-conducteurs qui vont tirer leur épingle du jeu.
Avec une hausse de +15% en moyenne en quelques heures, la liste des favoris ressemble furieusement à celle des meilleurs performers de 2019.
Mais cela à condition qu’il s’agisse d’une sortie de crise en “V” : une hypothèse beaucoup trop optimiste selon Mislav Matejka, le chef de la stratégie “actions” de JP-Morgan (NYSE:JPM) (cette thématique sera développée dans notre synthèse hebdomadaire de la Bourse au Quotidien à paraître jeudi).