Pour la première fois depuis longtemps, Nike (NYSE:NKE) a échoué à publier des résultats supérieurs aux attentes au titre du troisième trimestre de son exercice fiscal. Les revenus générés par le géant américain sur son territoire domestique ont par ailleurs déçu Wall Street.
Alors que les marchés américains connaissaient une séance teintée de rouge vif vendredi, plombés par les inquiétudes entourant la croissance mondiale, l’action Nike a signé l’une des plus mauvaises performances de la séance à la bourse de New York, elle qui venait tout juste de toucher son plus haut historique.
Numéro un mondial des articles de sport, reconnaissable par la virgule qui accompagne ses articles, le groupe a pourtant dépassé les attentes en termes de bénéfice net, clôturant son troisième trimestre bouclé le 28 février dans le vert à hauteur de 1,1 milliard de dollars.
Rapporté par action, indicateur référence outre-Atlantique, cela représente un bénéfice de 68 cents, contre 64 cents attendus par les estimations consensuelles.
Le chiffre d’affaires est ressorti pour sa part en ligne avec les attentes, en hausse de 7% sur un an à 9,6 milliards de dollars.
Comme évoqué en introduction, ce sont les ventes générées aux Etats-Unis qui ont manifestement déplu aux marchés, en hausse de 7% là où les analystes attendaient une croissance de 10%. Dans son communiqué, la direction impute cette légère contre-performance à la baisse, entre autres, des revenus de la marque Converse.
En outre, selon Kian Salehizadeh, analyste chez Blockforce Capital cité par l’agence Reuters, il est possible que l'affaire de la chaussure du basketteur de Duke University ait eu un impact négatif à court terme sur les ventes.
En février, lors d’un match clé de la saison de basketball universitaire américaine opposant Duke et North Carolina, le joueur Zion Williamson, grand espoir de sa discipline, s’est blessé 40 secondes seulement après le coup de sifflet à cause… de sa chaussure Nike qui s’est éclatée !
Notons que c’est en Chine, deuxième marché du groupe, où les ventes ont été les plus dynamiques, bondissant de 19%. En Europe, où Nike est l’équipementier officiel du FC Barcelone, du Paris Saint Germain ou encore de l’équipe de France, les ventes ont progressé de 7%. Là aussi, le rythme de croissance a été moins soutenu.
L'obligation 2026 disponible à l'achat à 96% du nominal
Si l’action Nike a perdu plus de 6% vendredi, l’obligation remboursable dans sept ans demeure bien ancrée dans son trend haussier débuté il y a plusieurs mois.
Elle permet de tabler sur un rendement annuel de 2,95%, sur base d’un cours indicatif de 96% du nominal.
On notera que cette obligation accessible par coupures de 2.000 dollars peut être considérée comme fiscalement attractive pour l’investisseur résident belge, du fait de son prix largement inférieur au pair.
Précisions enfin que la dette émise par la marque, qui sponsorise de nombreux athlètes dont Michael Jordan, Roger Federer ou Tiger Woods pour ne citer qu’eux, est considérée d’excellente qualité par les agences de notation (rating AA- chez Standard & Poor’s).