Nouvel accroc pour le CSeries, le point sur l’obligation Bombardier (4,75% - 2019)
Nouveau coup dur pour Bombardier. L’avionneur et constructeur de trains québécois a fait savoir qu’il livrerait cette année deux fois moins d’avions CSeries qu’envisagé initialement.
Les déboires de son sous-traitant, Pratt & Whitney, qui connaît des ratés dans la production du moteur de l’appareil, ont forcé le constructeur canadien à abaisser sa prévision de livraison de CSeries (à Swiss International Air Lines et Air Baltic) à 7 appareils contre 15 jusqu'ici.
Bombardier a dans la foulée révisé ses prévisions de résultats 2016, prévoyant désormais un chiffre d’affaires dans le bas de la fourchette fixée entre 16,5 milliards et 17,5 milliards de dollars. La consommation de trésorerie devrait en parallèle augmenter, pour atteindre un montant compris entre 1,15 milliard et 1,45 milliard de dollars, contre 1 à 1,3 milliard anticipé jusqu’à présent.
Objectifs de long terme confirmés
Malgré ce problème, situé au niveau d’un fournisseur, le constructeur canadien s’est dit très heureux des performances et de la fiabilité technique du CSeries, au cours de sa récente mise en service avec son client de lancement Swiss. Il reste confiant dans sa capacité d’accélérer le processus de production du nouvel appareil et d’atteindre son objectif de construire 90 à 120 avions par année d’ici 2020.
Un avis que semble partager Walter Spracklin, analyste chez RBC Marchés des capitaux. Cité par le quotidien La Presse Canadienne, il qualifie les retards du motoriste de « mineurs », estimant plus important la performance du nouvel avion.
Le programme CSeries, sur lequel Bombardier fonde de nombreux espoirs, affiche un retard de deux ans et demi. Il a engendré des coûts supplémentaires et fragilisé la position financière de l’entreprise, la forçant à appeler la province du Québec à l’aide. Les autorités ont investi 1 milliard de dollars, dont 500 millions ont été versés au début de mois.
Un rendement de 4,70%
Sur le marché obligataire, les créanciers restent zen avec des cours relativement stables. Pour ne citer qu’un exemple, l’obligation Bombardier (4,75% - 2019) reste proche du pair. Elle peut être achetée actuellement à 100,20% du nominal, correspondant à un rendement de 4,70%.
La coupure est fixée à 2.000 dollars (risque de change). Cette ligne obligataire est notée « B » dans la catégorie spéculative chez Standard & Poor’s.