Dans un contexte moins porteur pour la dette spéculative, avec des investisseurs qui recherchent davantage la sécurité, l’obligation à six ans du spécialiste mondial du traitement du zinc Nyrstar a perdu plusieurs points ces dernières semaines sur le secondaire.
Six pour être exact, depuis les plus hauts atteints fin 2017 - début 2018, pour se traiter actuellement autour des 102% du nominal à l’achat.
Sur base d’un coupon fixe de 6,875%, que le groupe actif dans les métaux non-ferreux s’engage à verser en rythme semestriel, et d’une date d’échéance fixée en 2024, le rendement annuel de cette obligation repasse largement au-dessus des 6%.
Le coupon semestriel a été versé le 15 mars dernier, ce qui permet de réduire sensiblement les intérêts courus à débourser pour l’investisseur.
Comme évoqué en introduction, cette obligation pâtit du climat actuel peu porteur pour les obligations spéculatives, dans un contexte où les actifs risqués (la dette de Nyrstar étant notée « B » par Standard & Poor’s) sont délaissés au profit des actifs plus sûrs comme les emprunts d’Etat par exemple.
Retour aux bénéfices
On notera que le groupe minier est revenu dans le vert en 2017, après cinq années consécutives de pertes, clôturant l’exercice sur un bénéfice net de 47 millions d'euros, contre une perte de 414 millions un an plus tôt. Les revenus atteignent eux 3,5 milliards d’euros, en hausse de 28%.
Ce retour au profit n’a toutefois pas été en mesure de rassurer pleinement le marché, l’action ayant clôturé en baisse de 8% le 21 février dernier, séance coïncidant avec la publication des résultats.
Le titre évolue d’ailleurs sous son prix de 6,5 euros auquel 15,3 millions de nouvelles actions avaient été placées auprès d'investisseurs institutionnels en novembre dernier, souligne L’Echo.
Et pour cause, Nyrstar continue d’afficher un profil financier fragile, illustré par un ratio de dette sur Ebitda élevé de 5.5x.
Pour l’exercice en cours, la direction se veut confiante et indique que les indicateurs économiques sont au vert et font état d'une croissance globale.
Elle anticipe ainsi une amélioration durable de sa performance opérationnelle et financière dans toutes ses divisions, tandis que l’exercice en cours sera encore marqué par la hausse du prix du zinc, ajoute la direction.