Urenco vient de lever un demi-milliard d’euros sur le marché des capitaux. Ce groupe spécialisé dans l’enrichissement d’uranium proposait aux investisseurs de souscrire à une obligation d’une durée de sept ans, rémunérée par un coupon fixe de 2,25%.
L’obligation a été pricée sous le pair à 99,40% du nominal, offrant une prime en regard du taux midswap de maturité comparable de 168 points de base (1,68%).
L’investissement minimum est fixé à 100.000 euros. Il s'agit d'une émission de type senior « non-sécurisée ». Elle devrait bénéficier d’un rating « Baa1 » chez Moody’s et « BBB+ » chez Standard & Poor’s (catégorie ‘Investment Grade’).
Dans le même temps, le groupe a lancé une offre de rachat sur son emprunt 4% - 2017 d’une taille de 500 millions d’euros. Il entend rembourser jusqu’à 150 millions de cette tranche obligataire.
Numéro deux mondial de l'enrichissement d'uranium
Urenco est le numéro deux mondial de l'enrichissement d'uranium, derrière le russe Tenex. Le groupe est détenu à parité par les gouvernements anglais, néerlandais et les sociétés de services aux collectivités E.ON (XETRA:EONGn) et RWE (XETRA:RWEG), qui portent les intérêts de Berlin.
Depuis de nombreux mois, une privatisation d’Urenco est envisagée par les trois gouvernements. A la suite de la décision de l'Allemagne de renoncer au nucléaire en janvier 2013, Berlin avait annoncé qu'E.ON et RWE voulaient vendre. Londres avait également annoncé en avril de la même année son intention de céder sa participation.
Urenco pourrait rapporter jusqu'à 10 milliards d'euros mais la complexité de son actionnariat renderait difficile aussi bien une vente qu'une introduction en Bourse. Ses propriétaires sont par ailleurs soucieux d'éviter que des technologies secrètes susceptibles d'être utilisées pour fabriquer des armes nucléaires ne tombent entre des mains indésirables.