Publié à l'origine sur la Bourse au quotidien.fr
La pandémie de coronavirus et le confinement mondial qui en découle ont sans surprise donné lieu à de nombreux profit warning.
Les secteurs du BTP, de l’aéronautique, de l’hôtellerie ou encore du tourisme paient un tribut particulièrement lourd à la dramatique propagation du Covid-19 et au sein du CAC40, Vinci (PA:SGEF) ou encore Airbus Group (PA:AIR) ont notamment fait une croix sur leurs estimations au titre de 2020.
Idem pour Icade (PA:ICAD), TF1 (PA:TFFP) et hier, des sociétés aussi différentes qu’Ipsen (PA:IPN), Lagardère et Nexans (PA:NEXS).
Vu l’incertitude générale, l’exercice des prévisions est devenu hautement aléatoire, pour ne pas dire impossible, et l’Hexagone n’est évidemment pas le seul concerné. Avant-hier, et pour ne citer que deux exemples, le géant allemand de la sidérurgie ThyssenKrupp (DE:TKAG) et Twitter (NYSE:TWTR) ont en effet retiré eux aussi leurs objectifs pour l’année en cours.
On voit mal comment cette vague de renoncements pourrait cesser, d’autant que la saison des comptes trimestriels commencera au début du mois prochain.
Dans cet environnement dégradé, bon nombre d’acteurs de la cote ont par ailleurs dû se résoudre à rogner partiellement ou totalement le montant des dividendes devant être versés dans les prochaines semaines. C’est notamment le cas de Tarkett (PA:TKTT) et d’Airbus Group. Déjà cité lui aussi, Lagardère a ramené son coupon de 1,30 à 1 € hier, tandis que JCDecaux (PA:JCDX) l’a annulé purement et simplement dans le but de « renforcer (la) liquidité ».
Evoqué avant-hier dans ces colonnes, le cas d’Unibail-Rodamco-Westfield n’est pas différent. A noter au passage que la foncière a également été l’un des rares titres à trébucher hier (de plus de 12% tout de même), à contre-courant du rebond général.
Le bel exemple CNP Assurances (PA:CNPP)
Pour autant, avec la rechute des marchés depuis la fin du mois de février, des opportunités subsistent et certaines ont même revêtu un caractère historique la semaine dernière. Ce fut le cas jeudi dernier de CNP Assurances alors que, face à la chute de son cours de Bourse, la direction s’est fendue d’un message rassurant. Avec un titre ayant basculé sous les 6 €, le rendement attendu le mois prochain dépassait alors les… 15% !
C’est dans ce contexte que j’ai recommandé à mes abonnés au service BAQPRO de tenter le coup. D’où, au bout du compte, une plus-value globale supérieure à 50% concrétisée hier.
Maintenant, comme toujours en Bourse, on n’a rien sans rien et un gros risk va souvent de pair avec un gros reward potentiel.
En extrapolant cette réalité aux dividendes, plus le cours baisse en amont, plus – c’est mécanique – les rendements attendus augmentent. Le cas de CNP Assurances en est le meilleur exemple. Aussi, malgré les risques inhérents au contexte actuel que nous subissons tous, et l’ampleur ainsi que la vitesse du rebond des marchés hier et avant-hier, je réitère : il demeure de réelles opportunités.
Sur certaines financières ou sur certaines valeurs moyennes en particulier…