Chiffres d’affaires en progression, excédent opérationnel brut (Ebitda) globalement en hausse, prévisions confirmées, Altice (AS:ATCA) Europe, maison-mère de l’opérateur télécom français SFR (PA:SFRGR) ou de la chaîne d’info en continu BFM, a publié un bouquet de nouvelles rassurantes à l’occasion des résultats trimestriels.
Le groupe fondé et dirigé par l’homme d’affaires Patrick Drahi a vu sa croissance accélérer au troisième trimestre par rapport au trimestre précédent, avec un chiffre d’affaires en hausse de 6,9% (en rythme annuel) à 3,67 milliards d’euros contre +3,8% à 3,59 milliards les trois mois précédents.
Altice (AS:ATCA) France, la structure où sont logées les activités françaises du groupe (principalement SFR (PA:SFRGR)) et Altice International, la coupole chapeautant les activités à… l’international (au Portugal notamment, le deuxième marché du groupe…) ont contribué de manière positive aux recettes. Cette participation est particulièrement marquée pour la France (+7,2% à 2,65 milliards d’euros pour le chiffre d’affaires) grâce encore une fois à la filiale télécom SFR.
"En France, nos bons résultats ont été soutenus par l’ensemble des segments d’activités (fixe, mobile, fibre optique…, NDLR), y compris la croissance des revenus résidentiels d’une année sur l’autre, pour le deuxième trimestre consécutif", se félicite Patrick Drahi, cité dans le communiqué de la société.
Au Portugal, la progression du chiffre d’affaires est moins marquée : +2,1%. Et le trimestre se solde ici par une perte opérationnelle. Ce qui n’est pas le cas en France où entre juillet et septembre, l’excédent brut d’exploitation (Ebitda) a augmenté de 9% à 1,05 milliard d’euros.
C’est d’ailleurs la solidité des activités hexagonales qui permet à Altice (AS:ATCA) Europe d’enregistrer une hausse de 8,8% à 1,4 milliard de son Ebitda, "ouvrant la voie à un désendettement organique" souligne Patrick Drahi.
"Coupon le plus bas jamais offert"
Le patron d’Altice (AS:ATCA) Europe, qui a confirmé les prévisions (relevées le trimestre précédent) pour l’exercice 2019, a rappelé que son groupe a récemment étendu l’échéance moyenne de la dette, à l’occasion d’un refinancement de 2,5 milliards d’euros ventilés en plusieurs tranches. L’une des obligations émises en septembre, celle à maturité janvier 2025, offre un coupon de 2,5%, le niveau le plus bas jamais offert par Altice France, a rappelé Patrick Draghi.
Au-delà de l’opérationnel, Altice (AS:ATCA) Europe a sans doute pu compter aussi sur la politique monétaire particulièrement accommodante de la Banque centrale européenne qui en inondant le marché de liquidités tire les rendements obligataires vers le bas. En corollaire, certains investisseurs, à la recherche de papier rémunérateur, n’hésitent pas à se tourner vers les poches les plus risquées du marché obligataire, dette high yield en tête.
Notée B chez Standard & Poor’s, l’obligation Altice (AS:ATCA) France 2,5% 15/01/2025 appartient à cette catégorie d’actifs. Elle se traite sur le marché secondaire à 101,04% du nominal, correspondant à un rendement de 2,29%. Son prix a peu varié avec l’occasion de la publication des résultats, signe de la prudence des investisseurs.
Le scénario est identique pour l’obligation Altice (AS:ATCA) France 3,375% 15/01/2028 qui s’échange sur le secondaire à 101,12% (rendement de 3,22%).
Les créanciers obligataires gardent visiblement toujours un œil sur le niveau élevé d'endettement net du groupe Altice (AS:ATCA), légèrement supérieur à 30 milliards d'euros, ce qui représente près de 6 fois son excédent brut opérationnel. La maturité moyenne de la dette est de 6 ans et son coût moyen de 5,4%. 85% de l’endettement est à taux fixe.