Vendredi, le transporteur canadien Bombardier (TO:BBDb) communiquait ses résultats portant sur le deuxième trimestre de l’année. Un trimestre qualifié de « charnière » par la direction, suite à la mise en service de la nouvelle gamme d'avions Cseries.
Cette étape importante dans l'histoire du groupe ne l'a toutefois pas empêché de clôturer la période dans le rouge. Les comptes ont notamment été impactés par un recul de 19% des ventes du segment ‘avions d'affaires’, une source importante de génération de trésorerie pour Bombardier.
Au final, le constructeur qui conçoit également des trains, trams et métros voit son chiffre d’affaires global reculer de 6,7% à 4,30 milliards de dollars. Il clôture en outre le trimestre sur une perte sèche avoisinant le demi-milliard, supérieure aux attentes et à comparer avec un bénéfice de 125 millions un an avant.
La société se veut malgré tout confiante et martèle que la mise en service des appareils CSeries marque un tournant crucial, permettant aux clients prospectifs de mieux évaluer les qualités du programme.
Selon le président Alain Bellemare, la campagne de vente des CSeries se déroule bien et le ton a changé. 'Il y avait beaucoup de questions ces dernières années, mais nous avons franchi une étape importante car nous avons maintenant deux avions qui sont certifiés. Nous passons du développement à une étape qui permet de générer des revenus', a-t-il expliqué aux analystes.
Concernant les perspectives, la direction maintient ses objectifs annuels de revenus compris entre 16,5 à 17,5 milliards de dollars, de même qu’un bénéfice de 200 à 400 millions avant intérêts et impôts.
Grâce à l’appui financier d’un milliard de dollars du gouvernement québécois, dont la moitié a déjà été versée, Bombardier indique compter sur un matelas de liquidés de 4,9 milliards de dollars.
Stabilité sur le marché secondaire
Ces résultats teintés de rouge n’ont pas trop ému les créanciers obligataires, même si les rendements affichés restent relativement élevés.
D’une manière générale, les différentes émissions Bombardier sont stables depuis plusieurs semaines. Pour ne citer qu’elle, la tranche 6,125% - 2023 peut être achetée ce mercredi à un cours indicatif de 90% du nominal, avec un rendement annuel correspondant à 8,17%.
A noter que le coupon semestriel de cette obligation a été payé le 15 juillet dernier, de quoi limiter les intérêts courus à débourser à 26 jours. La coupure est fixée à 2.000 dollars (risque de change). Bombardier est noté dans la catégorie spéculative chez S&P, qui lui accorde un rating « B ».