- La semaine dernière, le pétrole brut a mis fin à une baisse de sept semaines, soutenu par l'apaisement des inquiétudes concernant la demande.
- Malgré un début de semaine hésitant, les prix du pétrole présentent un potentiel de retournement haussier, comme l'indiquent les signaux techniques, notamment une bougie de marteau sur le graphique hebdomadaire.
- Les risques sur le marché du pétrole favorisent un scénario haussier, soutenu par les réductions continues de l'offre de l'OPEP+ et par d'éventuelles mesures supplémentaires.
Le pétrole brut a clôturé la semaine dernière en territoire positif pour la première fois après sept chutes hebdomadaires consécutives. Les prix ont finalement trouvé un certain soutien alors que les inquiétudes concernant la demande se sont atténuées.
Après un bon début de semaine, les prix du pétrole ont de nouveau baissé au moment de la rédaction de ce rapport, jetant quelques doutes sur les signaux haussiers apparus la semaine dernière.
Néanmoins, cette faiblesse pourrait attirer les acheteurs en baisse plus tard dans la journée ou dans la semaine, à la lumière de l'apparente inversion haussière des prix du pétrole la semaine dernière.
Avant d'aborder les facteurs macroéconomiques, commençons par examiner les graphiques.
Vue technique du pétrole brut
Malgré un début de semaine plus faible, il se peut que nous ayons déjà observé un creux potentiel des prix du pétrole la semaine dernière, à en juger par les signaux techniques qui se sont formés à ce moment-là.
Cependant, un suivi à la hausse est nécessaire pour confirmer ce renversement, qui a toujours été nécessaire, mais surtout à la lumière d'un début plus faible aujourd'hui. 
Sur le graphique hebdomadaire, le WTI a formé une bougie en marteau. La configuration de marteau est une configuration de renversement haussier à une seule bougie. On la trouve souvent à la fin d'une tendance baissière.
Le prix d'ouverture est généralement inférieur au prix de clôture, tandis qu'il existe une longue mèche qui s'étend vers le bas et qui est au moins deux fois plus grande que le corps court de la bougie.
Tout ce qu'il faut savoir, c'est que cette configuration précède généralement d'autres gains, car elle montre un renversement de la pression vendeuse précédente en une pression acheteuse actuelle.
Ce renversement s'est produit lorsque les prix du pétrole ont plongé de plus de 2 dollars sous la barre des 70 dollars, mais ont finalement clôturé la semaine environ 2 dollars au-dessus de ce niveau psychologiquement important.
Le fait que cette bougie de marteau ait été formée autour de la moyenne croissante de 200 semaines la rend encore plus intéressante d'un point de vue haussier.
Ce que les haussiers voudront voir ensuite, c'est une traction au-dessus du sommet de la semaine dernière à 72,56 $.
Une rupture au-dessus de la tendance de résistance du canal baissier serait idéale, tandis qu'un mouvement potentiel au-dessus du sommet de la semaine précédente à environ 75 $ créerait un schéma de renversement haussier à trois barres.
Un zoom sur l'échelle de temps journalière révèle plus de complexité. La zone orange ombrée, à l'intérieur de laquelle s'est formé le sommet de la semaine dernière, marque une zone de soutien antérieure et l'entrée en jeu de la moyenne mobile exponentielle à 21 jours inclinée vers le bas.
Étant donné que la tendance est baissière depuis que les prix ont atteint un sommet en septembre, il est important de faire preuve d'une grande prudence lorsque le pétrole se trouve en dessous ou à l'intérieur de cette zone.
Il est donc possible que le pétrole ait atteint son niveau le plus bas, mais une action haussière des prix est nécessaire pour le confirmer. Une rupture nette au-dessus de la fourchette de la semaine dernière - et du sommet de la nuit - est maintenant nécessaire pour déclencher une reprise potentielle.
Les risques restent orientés à la hausse
Comme je l'ai écrit sur le pétrole la semaine dernière, l'élan initial s'est estompé, avant que les prix ne s'inversent pour clôturer la semaine à la hausse. Ces derniers jours, je penche davantage pour un retournement haussier en raison des prix survendus dans un environnement macroéconomique globalement haussier.
Certes, la demande suscite quelques inquiétudes et l'efficacité des réductions de l'offre de l'OPEP+ a fait l'objet d'un examen minutieux, mais il semble au moins que le pire de la liquidation soit désormais derrière nous, après ces deux mois brutaux.
Les réductions continues de l'offre de l'OPEP et de ses alliés devraient limiter la baisse à partir de maintenant. Au contraire, les risques sont plus élevés étant donné les signaux de retournement haussier de l'action des prix de la semaine dernière.
Il convient également de rappeler que la gravité de la chute des prix du pétrole n'est peut-être pas entièrement justifiée, étant donné la nature inélastique de la demande des prix du pétrole.
Dans ce contexte, c'est l'offre qui a le plus d'influence. Si l'OPEP prend des mesures supplémentaires pour stabiliser les prix, cela pourrait constituer une source majeure de soutien des prix.
Les récentes remarques du ministre saoudien de l'énergie laissent entrevoir la possibilité d'étendre ou d'approfondir les réductions de l'offre au-delà du premier trimestre. Dimanche, la Russie a déclaré qu'elle renforcerait les réductions des exportations de pétrole en décembre, avec une augmentation possible de 50 000 barils par jour, voire plus.
L'OPEP+ fait donc tout ce qu'elle peut pour soutenir les prix. Je ne me battrais pas contre eux en pensant qu'ils n'y parviendront pas.
Même si l'OPEP+ ne procède pas à de nouvelles réductions, elle fait déjà beaucoup en termes de rétention de l'offre. Avec la reprise de la demande, les prix devraient repartir à la hausse.
Pourquoi les prix du pétrole brut ont-ils chuté brutalement ?
Avant le revirement de la semaine dernière, les prix du pétrole avaient chuté pendant sept semaines consécutives. Cette chute a fait suite aux réductions volontaires de la production décidées par l'OPEP+ il y a quelques semaines, qui n'ont pas impressionné les marchés.
La vente s'est accélérée lorsque les niveaux de soutien successifs ont cédé, ce qui a donné lieu à des ventes plus techniques.
Outre les doutes concernant l'efficacité des récentes réductions de la production de l'OPEP, les investisseurs ont également été préoccupés par la croissance continue des exportations de brut des États-Unis, ce qui indique une offre non OPEP excessive.
En outre, les craintes concernant la demande ont également joué un rôle important dans la récente chute. L'économie mondiale reste stagnante en raison des taux d'intérêt élevés, tandis que l'impact persistant des pics d'inflation passés continue d'affecter négativement les consommateurs et les entreprises.
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