La Fed l’a écrit noir sur blanc dans son compte-rendu du dernier FOMC, publié avant hier soir : « L’économie américaine poursuit son redressement, les chiffres de l’emploi de juin étaient robustes, la normalisation des taux devrait se poursuivre ».
Le PIB américain inférieur de 60% aux attentes, aucune importance ! Aucun mauvais chiffre n’est important !
Ces gens ont manifestement consommé des substances psychotropes, coupant les liens avec le réel et altérant gravement leurs capacités de jugement.
Ou alors, la Fed a rédigé un texte passe-partout, une fois pour tout PIB, et elle le ressort en changeant juste 3 virgules toutes les 6 semaines !
Le PIB américain ressort en progression seulement +1,2% au 2e trimestre alors qu’il était anticipé à +2,6%… Et encore ! Les calculs ont été arrêtés avant le Brexit.
Encore plus bluffant. La croissance du 1er trimestre est également révisée de 30% à la baisse, +1,1% à +0,8%… et l’on en revient à l’estimation initiale.
Mais là où l’on touche au sublime, à la quintessence de la schizophrénie, c’est avec les chiffres de la consommation. Vous savez, ceux qui pèsent pour 70% du PIB. Eh bien, alors que la croissance américaine stagne, la consommation explose de +4,2% en rythme annuel.
Et comment la consommation peut-elle s’envoler 3 fois et demi plus vite que le PIB quand les salaires ne progressent que de +2,5% en rythme annuel ?
Et comment les créations d’emplois sont elles passées de 140 000 en avril à +11.000 en mai puis 287 000 en juin ?
Il n’est en fin de compte pas si surprenant que les marchés ne réagissent pas aujourd’hui à l’annonce d’un PIB inférieur de 60% aux prévisions. Les chiffres américains n’ont aucune importance puisqu’ils ne reflètent aucune réalité!