Lotus Bakeries, l’une des actions les plus en vue de la bourse de Bruxelles ces dernières années, a bondi de 6,6% ce lundi, bien aidée par une recommandation positive des analystes d’ING. Ceux-ci saluent notamment l'ouverture du groupe aux investisseurs.
La maison-mère du spéculoos, dont l’action a bondi de 53% l'année passée, devrait encore performer à l’avenir. C’est en tout cas l’avis des analystes d’ING qui viennent de porter à 6.000 euros leur objectif de cours, contre 4.700 euros précédemment visés.
Au passage, la banque est passée à l’achat sur le dossier, contre conserver précédemment. Une annonce qui a permis à Lotus de s'envoler de 6,64% à 5.300 euros.
"Un joyau belge qui s'ouvre enfin", voilà comment ING (AS:INGA) dépeint l’action Lotus Bakeries.
La banque fait référence à l'augmentation récente du flottant (42 à 50%), à savoir la part du capital échangée en bourse décidée fin 2021 par le management, et aux signes de bonne volonté de la direction à l’égard des investisseurs.
ING note que pour la première fois, le management a publié des objectifs financiers à moyen terme, et a commencé à faire des rencontres avec les investisseurs.
"Cela devrait attirer les investisseurs, en particulier les institutionnels, tandis que l’augmentation du flottant augmente une liquidité qui était limitée", explique la banque.
Dans une note, ING souligne que son objectif de cours de 6.000 euros implique un ratio de cours sur bénéfice de 42x pour 2023, contre 47x affiché par Lindt & Sprüngli, et ce alors que ce dernier "affiche une croissance organique inférieure à celle de Lotus Bakeries, dans un segment défensif de snacks à faible croissance".
Croissance à deux chiffres
ING dit s’attendre à ce que Lotus réalise un taux de croissance annualisé de 9,6% sur la période 2021-2024, laquelle sera principalement tirée de la bonne performance des produits Lotus Biscoff, là où la croissance des pairs du secteur devrait atteindre plus de 4%.
Ces dernières années, Lotus nous a habitué à une forte croissance grâce à son fer de lance qu’est le spéculoos (renommé Biscoff en dehors de nos frontières) et ses dérivés en pâtes à tartiner, glaces, etc.
Citant le meilleur semestre de son histoire, Lotus avait signé une augmentation de 20% de ses revenus à 365 millions d’euros au premier semestre 2021, grâce justement à son pilier stratégique censé lui permettre de "conquérir le monde" pour reprendre les termes du management.
Au second semestre, Lotus a vu sa croissance se poursuivre, tandis que les marges ont été légèrement décevantes.
Alors que le chiffre d’affaires a progressé de 13 pour cent sur l’ensemble de 2021, la rentabilité a été freinée par les investissements réalisés, mais également par les premiers effets de la flambée des prix des matières premières, avait souligné Degroof Petercam.
D’une manière générale, les analystes s’accordent à dire que le groupe belge combine un secteur d’activité défensif avec une croissance à l'international, où de nouvelles usines doivent répondre à la demande toujours plus grande pour ses spéculoos.
L’entreprise de Lembeke prévoit à ce titre d'investir 150 millions d'euros en Europe (notamment en Belgique à Courcelles) et aux Etats-Unis.
Berenberg vise plus haut
On notera que Berenberg est le plus optimiste sur le dossier, la banque d’investissement allemande visant 6.100 euros par action. Tout comme ING, elle recommande d’acheter l’action.
Les trois autres courtiers suivant la valeur ont un avis "à conserver", tandis que l’objectif médian à douze mois compilé par l’agence Bloomberg fait état d'un objectif de cours de 5.760 euros, contre un dernier cours de clôture de 5.300 euros.