"Le silence ces dernières semaines des membres du Conseil des gouverneurs de la BCE s’explique par la volonté de ne pas créer des attentes trop importantes de la part du marché. Cette stratégie semble porter ses fruits. Les investisseurs se contentent apparemment d’un prolongement du programme de rachats d’actifs qui aura, pour avantage, de lever l’incertitude sur l’évolution de la politique monétaire en zone euro dans les prochains mois. Il est probable que, lors de sa conférence de presse cet après-midi, Mario Draghi s’inquiète des attentes de croissance en nette baisse pour la zone euro en 2017, ce qui pourrait, à long terme, ouvrir la porte à de nouvelles mesures. Cependant, la BCE n’est pas pressée d’agir plus. Elle va se contenter dans l’immédiat d’observer l’évolution de l’inflation, qui progresse lentement, et l’impact économique de la politique budgétaire américaine que mettra en œuvre le président Trump. Dans un sens, c’est la première fois depuis des années que la réunion de la BCE comporte des enjeux si faibles."
Les derniers faits marquants :
L’indicateur GDPNow de la Fed d’Atlanta, qui permet de prévoir l’évolution de la croissance américaine, a été revue en baisse au T4, à 2,9% contre 2,6% (voir graphique ci-dessous).
Fitch place les banques italiennes sous perspective négative. Elles font face à trois problèmes principaux: 1) beaucoup trop de prêts à risque, 2) rentabilité basse, 3) beaucoup d’obligations italiennes au bilan. La solution de la création d’une bad bank, comme cela avait été fait pour le Crédit Lyonnais dans les années 90 en France, reste certainement la meilleure option, dans l’absolu, afin de permettre au secteur bancaire de pouvoir jouer de nouveau rapidement son rôle de prêteur à l’économie.
L’information à sortir lors des dîners en ville le vendredi soir : les actions américaines représentent plus de 50% de la capitalisation boursière des marchés développés, un plus haut depuis 15 ans.
A suivre aujourd'hui :
Evènement majeur de la journée qui va éclipser tous les autres : prolongement probable du programme de rachats d’actifs de la BCE de six à neuf mois. Décision à 13h45 et conférence de presse à 14h30.
Statistiques américaines du jour : inscriptions hebdomadaires au chômage (consensus à 258k) et indice Bloomberg de confiance des consommateurs.