Hier soir, les marchés américains ont rechuté sur fond de remontée du risque politique. En effet, le retour de l’affaire des emails d’Hillary Clinton a replacé l’élection présidentielle américaine au cœur des préoccupations.
Alors qu’une victoire de Clinton semblait acquise, les derniers sondages mettent en lumière une nette remontée de Donald Trump. Selon RealClearPolitics, par exemple, l’avance de la candidate démocrate sur le candidat républicain ne serait plus que de 2 points, soit 5 points de moins qu’il y a 15 jours. Ce retour de l’aversion au risque se traduit par une nette remontée des actifs refuges, tels que l'or ou le yen. On notera également que la parité eurodollar est fortement recherchée depuis la semaine dernière, avec un retour vers les 1,11 $ (soit deux « figures » de plus qu’à la fin octobre).
Ce mouvement vient d’ailleurs confirmer la prudence affichée en fin de semaine dernière dans ces colonnes, liée entre autres au présage d’Hindenburg. Nous avons profité de ce regain de tensions pour encaisser ce matin une partie de nos 20% de gains sur un Call VIX… Preuve que cette fébrilité des marchés peut aussi nous profiter !
Jetons maintenant un œil à la macroéconomie. Ce matin, en Europe, l’indice PMI manufacturier final de la zone euro au mois d’octobre s’est avéré moins bon prévu (ressorti à 53,5 contre 55,3 attendu en moyenne par les économistes).
Outre-Atlantique, nous surveillerons l’enquête ADP et surtout le compte rendu de réunion de la Fed qui se déroule aujourd’hui. A une semaine des élections, la banque centrale devrait faire le choix du statu quo.
Le pétrole sera aussi à surveiller de près avec, comme chaque mercredi, l’évolution des stocks hebdomadaires de brut. Sur ce point, selon les estimations de l’American Petroleum Institute parues hier soir, ceux-ci auraient augmenté de 9,3 millions de barils la semaine passée. Pour ce qui est de la statistique officielle à suivre tout à l’heure à 16h30, le consensus Bloomberg table, lui, sur une progression de 1,6 million de barils. Cette publication sera d’autant plus importante que les cours du pétrole ont encore reculé ce matin alors que l’OPEP ne semble pas particulièrement pressée de mettre en place le gel de la production décidé fin septembre dernier.
Au niveau corporate
- Facebook (NASDAQ:FB) (US30303M1027) publiera ses trimestriels ce soir en after-hours.
En Europe ce matin, du côté des changements de recommandations de brokers :
- Rexel (PA:RXL) (FR0010451203) parvenait à se maintenir autour de l’équilibre dans la zone des 12,50 € alors que Natixis a relevé son conseil de « neutre » à « achat ».
- A l’inverse, BNP Paribas (PA:BNPP) (FR0000131104) démarrait la séance en baisse de plus de 2% sous les 52 €, pénalisé par la dégradation de Bank of America Merrill Lynch, l’intermédiaire financier étant passé « d’achat » à « neutre ».
Le CAC 40 se laisse déprimer par les élections
En ce mercredi, le CAC 40 démarre la séance dans le rouge, avec une ouverture en gap baissier.
Graphiquement, la zone ascendante (visible en bleuté + flèches vertes) est désormais en ligne de mire vers les 4 400 points.
A l’inverse, une remontée au-dessus des 4 470 points permettrait d’envisager une extension haussière vers la zone horizontale des 4 500 points (visible en jaune).