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Reprise du dollar avant le PIB américain

Publié le 29/08/2013 09:37
Mis à jour le 19/03/2019 09:00
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Après avoir fortement décrochées mardi, la plupart des places boursières européennes ont terminé la séance d’hier en léger repli. Mis à part la revente de logements aux Etats Unis parue en baisse de 1,3% alors que les économistes anticipaient une hausse de 0,1%, l’absence d’indicateurs techniques majeurs a permis aux marchés financiers de ne pas plonger davantage et de limiter leurs pertes. Cependant, cette séance est à prendre avec prudence puisqu’elle s’apparente plus à un leurre technique qu’à la fin d’une tendance baissière débutée depuis le début de la semaine et qui n’est pas sans cacher une nervosité des investisseurs. Bien que la crainte d’une intervention imminente sur le territoire syrien soit davantage prise en compte dans les cours, la forme qu'elle prendra reste une interrogation auprès des opérateurs. Selon des responsables de l'administration Obama, elle ne se limiterait qu’à une campagne ponctuelle de tirs de missiles qui pourrait ne durer que deux jours. La réponse du coté Syrien ne s’est pas fait attendre puisque les autorités Syriennes ont annoncé qu’elles répondront avec autorité à toute attaque. Cette succession d’annonces publiées tout au long de la journée rythme les séances et le comportement des investisseurs. Nul ne connait avec exactitude les conséquences que pourrait avoir cette intervention dans cette région déjà marquée par des tensions mais ce flou ne fait que tendre les marchés déjà marqués par l’incertitude liée au calendrier de la politique monétaire de la FED. Dans ce contexte, les sociétés pétrolières qui profitent de la hausse du prix du pétrole et dont le poids est important sur les indices américains ont pu permettre au Dow Jones d’afficher un gain de 0,33% à 14 824 points tandis que le Nasdaq pour sa part a terminé la séance d’hier en hausse de 0,41% à 3 593 points.

Dans le sillage de ce qui s’est passé la vieille sur les places boursières européennes et américaines, l’indice phrase japonais a terminé en hausse de 0,91% à 13 461 points, aidé par le secteur pétrolier et par la dépréciation du yen face au dollar. Pas plus tard qu’hier, le yen, considéré comme une valeur refuge, s’appréciait sous fond de tension en Syrie. Néanmoins, mercredi, il a pâti des déclarations du gouverneur adjoint de la banque centrale japonaise, affirmant que celle-ci poursuivrait son programme quantitatif tant que l'inflation resterait inférieure à 2%.

Pour la séance d’aujourd’hui, les principales bourses européennes sont attendues dans le rouge à l'ouverture et devraient poursuivre leur baisse lors d’une séance qui risque d’être marquée par de nombreux rebondissements car tout dernièrement le président Obama a affirmé à la télévision américaine qu’il rejetait l'idée d'une intervention directe des Etats-Unis préférant attendre le rapport de l’ONU.

Forex:
La parité EUR/USD cède du terrain ce matin à hauteur de -0.47%, après avoir déjà reculé de 0.37% sur la journée d’hier, et cote aux alentours des 1.3277$. La parité fluctue sur une tendance baissière et atteint ce matin un niveau qui n’avait pas été atteint depuis le 15 août, contre 1.3397$ au plus haut de la semaine. Les investisseurs ont faiblement réagi hier à la publication des ventes de logements en attente aux Etats-Unis, un chiffre en baisse à -1.3% contre -0.5% prévu et -0.4% précédemment, favorisant la monnaie unique européenne juste un temps pour finalement baisser en fin de séance. Les investisseurs restent dans l’attente aujourd’hui de la publication du PIB trimestriel américain attendu en hausse à 2.2% contre 1.7% précédemment. Du côté de la zone euro, les opérateurs attendront les ventes au détail PMI ainsi que le taux de chômage allemand.

Les paires en yen évoluent de manière mitigée ce matin. La paire USD/JPY gagne 0.43% ce matin à 98.09 yens après avoir ouvert à 97.70 yens. La parité a cassé à la hausse le retracement des 97.57 yens et pourrait venir chercher le prochain niveau à 98.56 yens avec en extension les 99 yens. A la baisse, le prochain niveau de support à 97.65 yens pourrait être cassé avec en extension les 96 yens. La paire EUR/JPY reste relativement stable de matin à 130.26 yens, après avoir enregistré hier une hausse de 0.18% et se maintient tout juste au-dessus du seuil des 130 yens.

Matières premières:
Au registre des matières premières, l’or s’est éloigné de son point le plus haut depuis Mai dernier avant la publication du PIB aux États-Unis. Celui-ci est attendu à 14h30, en progression à +2.2% pour le deuxième trimestre contre +1.7% pour le trimestre précédent. Ces signaux d’amélioration permettraient donc à l’or d’arrêter sa forte progression, d'autant plus qu'ils sont jumelés à des indicateurs techniques qui montrent que l’or est dans des zones de sur-achat, avec enfin, la difficulté à casser une zone de résistance importante entre 1420$ et 1425$.

Toutefois, à plus long terme, la demande pourrait rester forte à mesure que les informations tombent sur la volonté croissante des Etats-Unis et du Royaume-Unis d’intervenir en Syrie. La probabilité croissante d’une intervention renforcera la crainte des investisseurs et donc le retour vers des actifs refuges.

Le Royaume-Uni et les Etats-Unis ont déclaré hier qu'ils étaient prêts à entreprendre une action militaire contre la Syrie sans l'autorisation du Conseil de sécurité des Nations-Unies. Le président Barack Obama a déclaré que les Etats-Unis ont conclu à ce que le gouvernement syrien avait fait usage d'armes chimiques contre ses propres citoyens. Toute utilisation de la force ne sera pas limitée à une opération d'une journée, selon un responsable américain.

Alors que l’or baisse de 0.5% à 1410.85$ l’once, l’argent se rétracte de 1.2% à 24.05$. Le palladium et le platine sont également en territoire négatif de 0.5%, à respectivement 740.7$ l’once et 1529$.

De son côté, le WTI pour livraison Octobre est en repli de 1% à 109,11 dollars le baril, dans un volume d'environ 21% inférieur à la moyenne de 100 jours. Le Brent pour le règlement Octobre se traite en baisse de 0.9%, à 115,40 $. La prime du Brut sur le WTI poursuit sa progression à 6,42$, contre 5,51$ il y’a encore quelques jours.

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