Pour la troisième fois de la semaine, les indices sont en territoire négatif. La correction s’explique par les informations relayées par le Financial Times selon lesquelles les Etats-Unis auraient rejeté une proposition de Pékin d’envoyer deux émissaires chinois afin de préparer les discussions de la semaine prochaine. Bien que cette information ait été démentie par Larry Kudlow, les indices refusent (pour le moment) de regagner du terrain. Le calendrier économique de ce mercredi sera peu fourni en statistiques économiques. Nous nous s’intéresserons seulement aux ventes au détail du mois de novembre au Canada et aux premières estimations de stocks de pétrole pour la semaine terminée au 18 janvier, selon l’American Petroleum Institute (API). Du côté des entreprises, nous prendrons connaissance des résultats de Procter & Gamble (NYSE:PG), Comcast (NASDAQ:CMCSA), United Technologies (NYSE:UTX), Texas Instrument et Ford (NYSE:F) Motors.
US : Un ralentissement patent
Aux Etats-Unis, les ventes de logements se sont contractées de 6,4 % à 4,99 millions au mois, soit un plus bas de trois ans (novembre 2015). Cette baisse des ventes témoigne clairement d’un ralentissement du marché immobilier et de la croissance américaine. Bien sûr, le marché est freiné par le niveau des taux aux Etats-Unis et des perspectives économiques relativement moroses. Toujours aux Etats-Unis, le Sénat doit se prononcer ce mercredi sur une proposition de loi du camp démocrate afin de mettre un terme au « Shutdown ». En dépit des éléments relatifs à la guerre commerciale, la paralysie budgétaire aux Etats-Unis et le ralentissement de la croissance mondiale, nous conservons un avis positif sur les indices et anticipons un retour du S&P500 sur le niveau des 2 670 points cette semaine.
Concernant le pétrole, le contrat WTI a terminé mardi en baisse de 2,29 % à 52,57 dollars le baril. De notre point de vue, cette correction est imputable aux craintes d’une baisse de la demande asiatique et au ralentissement de l’économie mondiale. En outre, le marché est pénalisé par la mésentente russo-saoudienne. Khalid al Falih, ministre de l’Energie saoudien, reproche (de plus en plus) à la Russie de ne pas réduire suffisamment sa production de pétrole. En dépit de la correction de mardi, le sentiment du marché reste positif à moyen/long terme. C’est pourquoi nous conservons un biais acheteur sur le WTI avec comme objectif le niveau des 54,2 dollars le baril.