L’obligation Tereos Finance Groupe I à cinq ans reste orientée à la baisse sur le marché secondaire, affichant désormais un rendement annuel de 4,40% en euro.
Les investisseurs continuent en effet de revoir leur prétention de rendement à la hausse pour se positionner sur les obligations émises par la coopérative Tereos, premier sucrier français actif commercialement sous les marques Beghin Say et La Perruche.
Depuis notre dernier point sur la valeur en début de mois, le rendement annuel de l’obligation a encore progressé quelque peu pour se situer désormais autour des 4,40%, tandis que le prix est passé lui de 106% début janvier à 98% du nominal actuellement.
L’appartenance des obligations Tereos à la catégorie des titres spéculatifs (rating BB chez Standard & Poor's) explique en partie cette tension, les investisseurs ayant réévalué la prime de risque associée à ce type d’actifs, dans la perspective de politiques monétaires moins accommodantes, sur fonds de reprise économique mondiale.
En outre, les obligations de la coopérative ont été impactées le 26 mars dernier par l’avertissement sur résultats de SuedZucker, premier producteur européen de sucre, lequel a annoncé s’attendre pour cette année « à un résultat opérationnel négatif pour sa division sucrière » (lire notre article à ce sujet).
28,40 euros la tonne de betteraves
Réunissant 12.000 agriculteurs et comptant 49 sites industriels de par le monde, Tereos a elle annoncé la semaine passée un prix final de 28,40 euros la tonne pour ses coopérateurs, supérieur de 14% au prix annoncé lors de la signature des contrats, et ce « grâce aux bons résultats de la diversification du groupe ».
Ce prix moyen prévisionnel intègre le prix de base, les primes versées au titre de la campagne de 2017-2018, les intérêts aux parts sociales ainsi que le versement de dividendes.
On rappellera qu’afin de soutenir ses coopérateurs dans l'ère post-quota, Tereos a été le premier groupe en Europe à garantir aux planteurs un prix minimum pour les betteraves sucrières et à mettre en place des mesures pour soutenir les flux de leurs entreprises agricoles.
« Dans le climat économique difficile auquel sont actuellement confrontés les agriculteurs français, ces fonds supplémentaires, en plus du prix payé pour les betteraves, contribueront à soutenir les flux de trésorerie de leurs exploitations », souligne Tereos dans son communiqué.
Au cours de la première saison post-quota bouclée cette automne, Tereos a transformé plus de 20 millions de tonnes de betteraves sur son territoire domestique cette année, représentant une hausse conforme à ses prévisions de 30%. Le rendement a atteint 95 tonnes par hectare (sur un total de 215.000 hectares), un niveau qualifié d’exceptionnel par la direction et qui reflète « un progrès agronomique continu et une météo favorable ».