Les derniers résultats trimestriels publiés par SoLocal ont été durement sanctionnés en Bourse. Et pour cause, la majorité des indicateurs financiers de l’ex Groupe PagesJaunes sont en baisse, les activités dans le digital peinant à prendre le relais de l’activité « Imprimés ».
Le chiffre d’affaires de l’éditeur des sites PagesJaunes et Mappy (recherche et publicité locale en ligne) a reculé de 4% sur un an à 168 millions d'euros au premier trimestre. Mais la situation est contrastée au sein des deux grandes activités. Si le chiffre d’affaires est en net recul (-37% à 16 millions) dans l’activité « Imprimés », ce repli est à peine compensé par la progression dans le digital (+1% à 152 millions), censé être le moteur de croissance du groupe.
Le carnet de commandes n’incite pas plus à l’optimisme puisqu’il a fondu de 5% sur les trois premiers mois de l’année à 449 millions d’euros, tiré vers le bas par la chute des commandes imprimées (-27%) et dans une moindre mesure par le digital (-1%).
En guise d’explications, la direction a mis en avant un nombre moins élevé de jours travaillés, plus de congés pris par son personnel, deux jours de grève et une baisse sensible de la productivité, selon le communiqué des résultats trimestriels.
Rentabilité opérationnelle
Au titre des perspectives, le management a confirmé la poursuite de la mise en œuvre du plan d’économies, du projet stratégique et de transformation « SoLocal 2020 ». Celui-ci vise à faire de l’entreprise l’un des champions du digital en France. La rentabilité opérationnelle est attendue au même niveau que l’année précédente.
La direction a également rappelé le partenariat stratégique avec Google (NASDAQ:GOOGL), pour accompagner les petites entreprises françaises dans leur développement numérique.
Sanction boursière
Les investisseurs ont été clairement déçus par les chiffres publiés, comme l’illustre le comportement de l’action à la Bourse de Paris. Elle a perdu jusqu’à 15% en début de séance ce mercredi 25 avril (jour de la publication des résultats), avant de réduire ses pertes et clôturer à 1,05 euro (-11%). La capitalisation boursière tourne autour de 612 millions d'euros.
Sur le plan obligataire, la réaction des créanciers a été plus mesurée avec une relative stabilité du prix de l’obligation sur le marché secondaire. Ils ont sans doute été rassurés par la prévision d’une rentabilité opérationnelle stable.
Le groupe SoLocal a émis en mars 2017 une obligation à taux variable, dont la rémunération est calculée sur base du taux Euribor à trois mois augmenté d’une prime de 6%, mais avec un minimum annuel de 7%. L’investisseur peut se positionner sur cette ligne échéant le 15/03/2022 à un cours indicatif de 100,31% du nominal. L’obligation, notée « B » par Fitch dans la catégorie spéculative, s’échange par coupures de 1.000 euros.