Transocean, l'un des principaux opérateurs mondiaux de plates-formes pétrolières, a publié la semaine passée ses états financiers trimestriels, l’occasion de revenir sur l’évolution de ses emprunts sur le secondaire.
Si elle n'avait plus manqué les estimations de bénéfice depuis 2013, la société opérant aux Etats-Unis et basée à Genève a annoncé une perte ajustée de 48 cents par action (indicateur de référence à Wall Street), contre 36 cents anticipé par l'institut de recherche Zacks Investment.
Dans son communiqué, le management explique que le résultat net a été impacté par une hausse des coûts opérationnels liés au rachat de Songa Offshore, concurrent norvégien de Transocean acquis l’an passé par ce dernier pour près d’un milliard d’euros.
L’opérateur de plates-formes pétrolières ajoute avoir tiré de ses opérations de forage 664 millions de dollars au premier trimestre de l’année, contre 629 millions au précédent trimestre et supérieur aux estimations consensuelles.
Rapportés en glissement annuel, les tarifs journaliers chutent cependant de 17%, passant de 337.700 à 287.600 dollars, impactés par la faiblesse de ses activités en eaux ultra-profondes.
Concernant l’acquisition de Songa Offshore justement, l’entreprise basée à Genève souligne qu’elle a boostée de 3,7 milliards de dollars ses carnets de commandes. Le rachat a par ailleurs renforcé ses perspectives à long terme sur les marchés norvégiens. La direction souligne enfin que le « solide carnet de commandes », de 12,5 milliards de dollars, reflète la demande soutenue de ses clients.
A propos de Transocean
Transocean est actif dans l’exploitation pétrolière offshore (en mer), en particulier dans les services de forage en eaux ultra-profondes.
Leader incontesté de son secteur, le groupe a souffert ces dernières années de la chute du baril observée en 2014-2015, entrainant une baisse des investissements des compagnies pétrolières, et, au passage, une division par quatre de son cours de bourse.
Si ce dernier reste proche de ses plus bas, les investisseurs sont en revanche repassés ces derniers mois à l’achat sur les obligations émises par Transocean.
Baisse des rendements obligataires
A la faveur d’une remontée des cours du brut, qui se traitent désormais au plus haut depuis quatre ans, les investisseurs ont en effet revu fortement à la baisse leur prétention de rendement annuel pour détenir de la dette de la société.
On notera ainsi que l’émission par 1.000 dollars échéant en 2027 affiche un rendement annuel de 8%, sur base d’un cours indicatif de 96% du nominal.
Cet emprunt de type senior non-sécurisé est notée « B », dans la catégorie des placements jugés spéculatifs par Standard & Poor’s.