Après la tendance baissière de la semaine dernière, les indices ont retrouvé des couleurs cette semaine. A la clôture ce matin, les indices asiatiques ont très largement bénéficié de ce rally haussier, à commencer par l’indice Nikkei qui s’est adjugé sur la semaine 5.49% à 9 002.68 points, réussissant à dépasser le seuil psychologique des 9000 points. Les indices chinois terminaient également la semaine largement dans le vert. Le Hang Seng Index prenait 1.96% de gain hebdomadaire à 21 551.76 points, tandis que le Shanghai Composite Index gagnait 1.11% sur la semaine pour venir s’établir à 2 128.30 points. L’information marquante de la semaine restera la publication des chiffres du PIB Chinois. Le ralentissement de la croissance Chinoise étant acté pour cette année, il est désormais important de l’enrayer. Enfin, la dépréciation du Yen au cours de la semaine a largement profité aux valeurs exportatrices nippones. Ce recul de la devise japonaise tombe à pic pour ces entreprises, déjà mal en point en raison du conflit Sino-Japonais qui perdure et des tensions qui en découlent.
Avant l’ouverture cet après-midi de la séance aux Etats-Unis, les indices restaient globalement bien orientés depuis vendredi dernier. Le Dow Jones était en hausse de 1.65% sur 5 jours à 13 548.94 points, alors que le Nasdaq lourdement pénalisé hier soir n’avançait que de 0.94% à 3 072.87 points. Dans le même temps, l’indice élargi S&P 500 était pour l’instant en tête des indices nord-américains avec un gain sur la semaine de 2.01% à 1457.34 points. Les marchés US se sont tout d’abord réjouis en début de semaine des bons résultats de Citigroup, puis de plusieurs sociétés telles que Coca-Cola et Goldman Sachs. Le secteur bancaire américain, voire mondial, a largement bénéficié de ce résultat très haut dessus du consensus de la Banque d’affaires américaine. Ces publications ont été accompagnées par les très bonnes statistiques dans le domaine de l’immobilier, secteur phare aux Etats-Unis. Ces bons chiffres semblent témoigner d’une certaine reprise dans ce domaine depuis la crise des subprimes. En revanche, en fin de semaine, les mauvaises statistiques hebdomadaires sur l’emploi ainsi que les résultats jugés décevants de Microsoft et Google ont fait plonger les cours des indices, en raison notamment du recul des valeurs technologiques.
Pour terminer, les indices européens étaient en repli aujourd’hui, consolidant les gains enregistrés les séances précédentes. A la mi-séance, le CAC 40 enregistrait une baisse de 0.51%, mais avec une hausse non négligeable sur la semaine de 3.76% à 3515.85 points. En Allemagne, la tendance est sensiblement la même : un recul de 0.47% pour le DAX en ce vendredi midi à 7 402.20 points avec un gain hebdomadaire de 2.35%. Enfin, le FTSE à Londres reculait plus légèrement : -0.20% à 5 905.06 points à la mi-journée, et une performance moindre sur la semaine de +1.93%. En marge des situations grecques et espagnoles qui inquiètent toujours autant les investisseurs, l’Europe travaille actuellement sur son union bancaire et budgétaire. Malgré des divergences entre la France et l’Allemagne, l’union bancaire a été adoptée hier soir, pour être mise en place en Janvier 2014 pour les quelques 6 000 établissements bancaires de la zone euro. Ces règles semblent nécessaires avant de réellement voir émerger en Europe une union politique forte.
Forex :
Sur le marché des devises, on assiste à un retour au calme ce matin à la suite d’une semaine agitée. En effet, le flux d’actualité était garni de bonnes nouvelles outre-Atlantique avec une amélioration de la production industrielle aux USA et des constructions de logements. D’autre part, la baisse de l’inflation en Grande-Bretagne ainsi que la pression exercée sur la Banque du japon pour relancer son économie laisse penser que d’autres Banques centrales prendront des mesures quantitatives pour stimuler leurs économies. Par conséquent, les valeurs refuges étaient à la traine cette semaine, la parité EUR/JPY affichant une hausse de 2% sur la semaine à 103.59 yens. Cette dépréciation du yen est due aux possibles prises de mesures quantitatives par la Banque du Japon mais également par un regain de confiance des cambistes qui redonnent de l’importance aux devises plus risquées. Le dollar quant à lui affichait une hausse de 1.10% par rapport au yen à 79.25 yens. Le dollar US gagnait également 0.91% par rapport au dollar canadien à 0.9874 CAD.
En Europe, la tendance reste très fragile. En effet, après un pic de spéculation sur le fait que l’Espagne profitera du sommet Européen à Bruxelles pour effectuer sa demande d’aide financière auprès de la BCE, les marchés reste en attente. L’euphorie de début de semaine qui avait permis à l’euro de retoucher le niveau des 1.3140 semble s’atténuer puisque la séance d’aujourd’hui laisse place à une consolidation aux alentours des 1.3050.
Tous les signaux montrent bien que les cambistes demeurent en attente de nouvelles de la part de l’Espagne avant de permettre à l’euro d’aller retoucher le plus haut niveau depuis Avril se situant à $1.3283. D’après l’analyse technique, la parité EUR/USD pourrait repartir à la baisse en direction des $1.2920 en attendant mais la déclaration de Moody’s offrant un peu de répit à la note espagnole ainsi que les bons chiffres US semblent maintenir sa consolidation au-dessus des $1.30 pour le moment. L’euro gagnait 0.80% sur la semaine par rapport au dollar à $1.3056. La monnaie unique européenne gagnait également 0.05% sur la semaine par rapport au Franc Suisse à 1.20914 CHF et 0.96% face à la livre sterling à 0.8126£.
Matières premières :
Concernant les matières premières, le pétrole américain a gagné près de 0.33% sur la semaine. L’amplitude hebdomadaire ne représente pas bien la volatilité quotidienne sur l’or noir qui était assez intense. Le Brent de la mer du Nord suit une tendance inverse avec une variation sur 5 jours de -0.68%. D’une manière générale, les tensions autour de la dette espagnole et de la situation en Europe empêchent les opérateurs de prendre des positions vraiment directionnelles. Les tensions autour des sites de production d’une part au Moyen-Orient et d’autre part aux Etats-Unis où la société Transcanada a vu sa production baisser sur les trois derniers jours après avoir détecté une anomalie sur ses pipelines entre le Missouri et l’Illinois ont également pesé dans la balance. A la mi-journée, le Crude américain cote $92.45 en baisse de 0.10% alors que le Brent de la mer du Nord affiche un gain de 0.14% à $112.64.
Les métaux précieux sont quant à eux sur une dynamique baissière depuis vendredi dernier. La très bonne tenue des marchés actions cette semaine incite les investisseurs à se porter sur des actifs risqués et donc à délaisser les métaux précieux. En outre, l’espoir de voir le sommet européen apporter des solutions concrètes au dossier espagnol a pénalisé l’or cette semaine. En rythme hebdomadaire, l’or perd 1.19% et cote $1733 à la mi-séance, l’argent perd lui près de 3.5% à $32.33