La séance asiatique a été dominée par les informations sur la réunion de l'OPEP prévue ce jour à Vienne. Les indices régionaux ont évolué en ordre dispersé. Le Nikkei et le Hang Seng ont pris 0.5% et 0.27% respectivement, alors que le Shanghai Composite et l'ASX ont reculé sous l'effet de la baisse des prix des matières premières.La réunion de l'OPEP ayant généré une volatilité élevée sur le marché pétrolier cette semaine, une décision surprise aurait donc sans doute un effet conséquent sur les cours. Une réduction de la production semble peu probable compte tenu des intérêts divergents des membres du cartel. D'après les dernières informations, l'Iran et l'Irak résistent aux pressions de l'Arabie Saoudite visant à diminuer l'offre, ce qui rend un accord difficile. Toutefois, il existe un vrai risque de voir l'OPEP tenter de préserver sa réputation à l'aide d'annonces portant vraisemblablement sur un accroissement des efforts déployés pour gérer le surapprovisionnement mondial. Le WTI se trouve actuellement au milieu de son range des $42-50, ce qui lui laisse une marge pour s'orienter aisément dans un sens ou dans l'autre. Nous doutons toujours qu'un accord valable soit trouvé et nous vendrions sur toute communication évasive, pour un mouvement vers le plancher des $40. Nous serions aussi short sur les devises pétrolières, telles que les NOK, CAD, RUB et MXN, face au dollar, car la combinaison d'une baisse des cours du brut (moindre sensibilité) et d'un creusement des différentiels de taux devrait intensifier les pressions vendeuses. Sur le front économique, le PIB canadien du troisième trimestre attendu ce jour devrait témoigner d'une solide reprise de la croissance.
En Nouvelle-Zélande, le ministre des Finances Bill English a déclaré que les taux d'intérêt avaient touché un plancher et que la normalisation de la politique monétaire n'était pas négative. Les marchés des OIS ont légèrement ajusté dans le sillage de ces propos hawkish (bien qu'en restant proche ce de que les taux intégraient déjà), stimulant le NZD. Par ailleurs, le coût total (public et privé) du séisme de Kaikoura est estimé à 3-8 milliards de dollars, ce qui, conjugué à l'allègement fiscal en cours de discussion, rend les perspectivesde croissance néo-zélandaises très positives en 2017. En Corée, la production industrielle s'est contractée de 1.6% a/a en octobre, sous l'effet de grèves qui ont pénalisé le secteur automobile et de l'incertitude politique.
Le billet vert affiche toujours une vigueur généralisée, soutenu par les bonnes statistiques américaines publiées hier. La demande de dollars a toutefois marqué un léger ralentissement. Le PIB US du troisième trimestre paru hier est ressorti en hausse à 3.2% contre 2.9% en première estimation. Cette révision tient principalement aux solides dépenses de consommation personnelle. La confiance des consommateurs a atteint un plus haut post-récession, avec un bond de 100.8 à 107.1. Enfin, les prix des logements ont encore augmenté. L'indice Case-Shiller des prix immobiliers dans les 20 principales villes des Etats-Unis a progressé de 0.4% m/m en septembre, le taux annuel d'appréciation se logeant à 5.1%. Toutefois, les rendements longs des Treasuries n'ont pas augmenté de façon significative. Sans le soutien des rendements, le potentiel haussier de l'USD devrait être limité. Les marchés achèteront sans doute le dollar avant le rapport ADP (les longs sur l'USD/JPY pourraient être la position la plus profitable), dans l'espoir de voir les statistiques américaines rester sur leur robuste lancée. L'USD/JPY reste en range, mais comme le support clé des 111.30 tient bon, une poursuite haussière semble plausible.