Timide progession à l'ouverture avant la séance la plus chargée de la semaine
MARCHÉS ACTIONS
Wall Street, précédé par les principales places européennes, a terminé en léger repli hier. Sans surprise, le dossier grec continue de maintenir une certaine pression sur les indices actions, alors qu’Athènes a dévoilé un programme aux membres de l’Eurogroupe et attend un retour. Alors que le premier ministre grec, Alexis Tsipras se montrait confiant sur la solidité du dossier proposé, le président de l’Eurogroupe a tenu a précisé que ces négociations étaient encore loin d’avoir abouties. Le déblocage de la dernière tranche d’aide de 7.2 milliards d’euros est nécessaire à la Grèce pour pouvoir honorer sa dette de 1.6 milliards d’euros au mois de Juin. Rappelons que la première tranche doit être remboursée à la fin de la semaine et est à hauteur de 300 millions d’euros. On attend sous peu une proposition des créanciers pour répondre à l’offre d’Athènes.
Dans ce contexte, le CAC 40 a abandonné 0.41% pour se maintenir juste au-dessus de la barre des 5 000 points à 5 004.46 points. De même, le Dax et le Footsie ont reculé respectivement de 0.94% et 0.36% à 11 328.80 points et 6 928.27 points.
Le secteur énergétique ainsi que l’espoir de voir la Grèce et ses créanciers trouver un accord ont contribué à limiter le recul de Wall Street, qui a souffert de la hausse des rendements obligataires. Le Dow Jones a perdu hier 0.16% à 18 011.94 points, le S&P500 0.10% à 2 109.60 points et le Nasdaq 0.13% à 5 076.52 points. On retiendra également que le chiffre concernant les commandes industrielles s’ajoute à la liste des indicateurs macroéconomiques décevants de ces dernières semaines, repoussant le spectre de voir la FED augmenter ses taux dans un avenir proche.
Ce matin, la Bourse de Tokyo fini pour la deuxième semaine consécutive dans le rouge après avoir cédée 0.34% à 20 473.51 points. Rappelons que la Bourse de Tokyo avait enchainé douze séances de gains. A l’ouverture, les principales places européennes sont attendues proche de la neutralité avant une journée chargée avec notamment la conférence de presse de Mario Draghi, qui doit notamment faire un point sur le QE. On aura également l’enquête ADP sur l’emploi aux Etats-Unis ainsi que des chiffres PMI et l’ISM non manufacturier aux Etats-Unis. La Grèce restera également au centre des attentions alors que les principaux intervenants doivent se rencontrer aujourd’hui autour des différentes propositions faites.
FOREX
La monnaie unique européenne repart dans le vert depuis le début de la semaine et cote à près de 9 heures aux alentours des 1.1187$, soit en hausse de 0.31% alors qu’hier encore la parité phare du marché des devises se négociait au plus bas à 1.0914$. L’euro s’est fortement apprécié grâce à la publication de l’indice des prix à la consommation annuel qui est ressorti en forte hausse par rapport au précédent. L’inflation en zone euro a été de 0.3% contre 0.0% et un consensus qui tablait sur un niveau de 0.2%, indiquant que la politique d’assouplissement monétaire en zone euro porte ses fruits et que la BCE pourrait ralentir la cadence de ses rachats d’actifs avant septembre 2016.
Aujourd’hui, la journée sera rythmée par les chiffres des PMI en zone euro mais surtout le taux de chômage en zone euro qui est attendu en baisse d’un point de base à 11.2% contre 11.3% précédemment. Par ailleurs, à 13h45, la BCE devrait annoncer un statu quo sur ses taux d’intérêts. Les investisseurs resteront attentifs au discours de Mario Draghi, Président de l’institution. Du côté des Etats-Unis, l’indice PMI non manufacturier est prévu aujourd’hui en baisse à 57.0 contre 57.8 dernièrement, en attendant les chiffres du rapport mensuel sur l’emploi vendredi.
Les paires en yen évoluent de manière mitigée ce matin, l’euro s’étant renforcé face à l’ensemble de ses contreparties. Le dollar contre le yen s’échange ce matin juste en-dessous du seuil des 124 yens à 123.91 yens. L’euro en revanche gagne du terrain face la devise nippone et de son côté s’échange aux alentours des 138.47 yens, soit +0.09% à près de 9 heures.
MATIÈRES PREMIÈRES
Hier, dans l’après-midi le pétrole a connu une forte hausse en réponse à la faiblesse du dollar face à l’euro. Alors que l’euro se rapprochait des 1,12$, le pétrole de brut a fini sur une hausse de de 1,34% à 61,04$. Depuis quelques temps nous remarquons une forte corrélation inversée entre le pétrole de brut et le dollar.
Ce matin les deux barils consolident suite à la forte hausse de la veille. Sur le New York Mercantile Exchange (NYMEX), le contrat future juillet « Light Sweet Crude » baisse de 0,93% à 60,69$. A Londres, le pétrole Brent de la mer du Nord sur l’Intercontinental Exchange (ICE) recule de 0,85% à 64,97$.
Cette après-midi du côté des Etats-Unis, l’US Administration de l’Information sur l’Energie (EIA) publiera comme tous les mercredis, son rapport sur l’état des stocks de pétrole de brut dans les réserves américaines. La semaine dernière le chiffre publié était de -2,8 millions de barils, cette semaine les opérateurs s’attendent à une baisse plus faible : -1,7 millions de barils.
Du coté des métaux précieux l’once d’or est stable ce matin à 1 193$ en baisse de 0,12% et l’once d’argent livraison juillet perd 0,33% 16,74$. D’un point de vue technique, le métal jaune évolue juste en dessous de sa résistance de court terme à 1200$ et au-dessus de son support identifié à 1183,5$. Pour l’once d’argent, son support se situe à 16,63$ alors que la prochaine résistance est au niveau des 17,16$.
Hier soir, le future cacao de Londres a clôturé en hausse de 0,76% à 2 111 £. Depuis près de 1 mois le cacao s’est apprécié de plus de 10%. Cette hausse fait suite aux propos tenus par l’Organisation Internationale du Cacao (ICCO) qui a annoncé que la pénurie de cacao s’élèvera à 38 000 tonnes contre 17 000 initialement, dans les prochains mois. Tant que la demande sera aussi forte, le cacao ne cessera de continuer sa fulgurante hausse entamée depuis plusieurs mois déjà.