Le groupe pétrolier Total (PA:TOTF) publie vendredi matin, avant l’ouverture de la Bourse de Paris, son chiffre d’affaires pour le 3ème trimestre 2016. Investing.com fait à cette occasion le point sur l'actualité du groupe.
1/ Un environnement marqué par des cours du pétrole toujours faibles
"Tout en restant volatil, le prix du Brent est en rebond depuis le début de l'année et a atteint une moyenne de 46 dollars par baril au deuxième trimestre 2016. Total en a tiré parti", avait expliqué le président de Total, Patrick Pouyanné, dans le communiqué du groupe présentant les résultats du premier semestre. Le bénéfice net ajusté de Total avait alors progressé de 33% au T2 par rapport aux trois mois précédents.
Au troisième trimestre, le rebond amorcé en début d’année s’est confirmé, le Brent se situant désormais sur les 50 dollars, après un plus haut en octobre sur les 53,73 euros, mais toujours bien loin des 112 euros à proximité desquels se situait les cours en juin 2014, par exemple. Les cours de l’or noir ont vivement rebondi (+10,79% pour le Brent en août), soutenus notamment par les espoirs nés de l’accord d’Alger impliquant les pays membres de l’OPEP. Pourtant les doutes subsistent quant aux intentions des principaux pays producteurs et à la possibilité d’une mise en œuvre réelle et efficace de mesures visant à obtenir une réduction de la production et un rééquilibrage du marché à l’échelle mondiale. Les marchés seront donc attentifs à l’impact du comportement des cours du pétrole sur les comptes trimestriels de Total.
2/ La réduction des coûts et les investissements
Au mois de juillet, Patrick Pouyanné avait annoncé que l'objectif d'économies pour l'année 2016, soit 2,4 milliards de dollars, serait dépassé. Puis, fin septembre, le groupe avait relevé ses objectifs d'économies de coûts opérationnels à 4 milliards de dollars d'ici 2018 (en cumulé par rapport à 2014), afin notamment de compenser la faiblesse et à la volatilité des cours pétroliers et gaziers.
Total avait également, à la même date, exprimé son intention de ramener ses investissements à "un niveau durable" de 15 à 17 milliards de dollars par an de 2017 à 2020, soit 2 milliards de moins que précédemment, "grâce à une discipline accrue et aux effets de la déflation", et sa volonté de s’affirmer comme « la compagnie pétrolière intégrée européenne la plus rentable ».
3/ Des cessions et des acquisitions
Total a annoncé le 7 octobre dernier la cession, au fonds d’investissements Carlyle, de sa filiale de chimie Atotech, pour un montant de 2,9 mds d’euros. La vente de cette division s’inscrit dans le cadre d’un recentrage du groupe sur les activités de pétrole, gaz et énergies renouvelables. En février 2015, Total avait déjà réalisé la cession de Bostik, spécialiste des adhésifs.
Total a, toujours dans le cadre de la réorientation de ses activités, procédé au rachat du fabricant de batteries Saft et s’est renforcé début septembre dans le gaz de schiste américain en annonçant qu’il allait débourser 558 millions de dollars pour l’acquisition de 75% des parts de Chesapeake (NYSE:CHK) dans leur co-entreprise commune au Texas.
4/ Une alliance stratégique avec Petrobras
L’une des plus récentes informations concernant le groupe français est celle de l’annonce d’un partenariat stratégique avec la société brésilienne Petrobras sur un ensemble de projets gaziers, électriques et pétroliers au Brésil et à l’international. Les deux entreprises sont déjà alliées sur une quinzaine de projets d’exploration et de production. Petrobras (SA:PETR4) cherche, pour sa part, à sortir d’une crise et d’un endettement massif après s’être retrouvé au cœur d’un scandale de corruption à la fois politique et financier.
5/ Les analystes globalement en soutien
Les estimations du consensus recueillies par Investing.com, montrent que, sur un total de 31 analystes, 20 sont à l'achat sur le titre, 10 sont « neutres » et 1 recommande la « vente ». L’objectif de prix moyen sur 12 mois est de 53,76 euros, représentant un potentiel haussier de 21,42%.