Une fois de plus, la séance du jour sera marquée par une batterie de statistiques et la volatilité. Du côté du calendrier économique, nous assisterons à la publication d’une salve de statistiques économiques en Europe et aux Etats-Unis. En effet, nous prendrons connaissance à 10h30 des chiffres du chômage au Royaume-Uni pour le mois de janvier. Outre-Atlantique, nous aurons l’indice des prix à la production et les mises en chantier du mois de janvier à 14h30. Enfin, la journée s’achèvera avec la publication des minutes de la dernière réunion de la Fed à 20h. En Asie, les places boursières ont clôturé en ordre dispersé. À Tokyo, l’indice NIKKEI225 a terminé en baisse de 1,36 % à 15 836,36 points dans le sillage des prix du pétrole et de la hausse du yen.
Inflation, où es-tu ?
Sur le front de la macroéconomie, c’est le nouveau président de la Fed de Philadelphie qui fait l’actualité. En effet, Patrick Harker a clairement indiqué que la Fed ne pourrait pas relever ses taux en l’absence d’inflation et tant que les marchés financiers ne se seront pas stabilisés. "Il serait sans doute prudent d’attendre des données de l’inflation plus solides avec de se prononcer pour une deuxième hausse de taux", estime-t-il. En outre, Eric Rosenberg, président de la Fed de Boston, a appuyé les propos de son homologue de Philadelphie en déclarant que "si les incertitudes à l’égard des perspectives économiques ne se dissipaient pas, la banque centrale américaine devrait attendre avant de procéder à une nouvelle hausse de ses taux d’intérêt".
Au chapitre des entreprises, Anglo American (L:AAL) a fait état d’un bénéfice en baisse de 55% à 2,2 milliards de dollars pour 2015, contre 4,9 milliards de dollars en 2014. Pour améliorer sa rentabilité, le groupe minier a décidé de céder sa filiale de minerai de fer "Kumba Iron Ore" en Afrique. D’après le communiqué de presse, "L’entreprise a engagé une réflexion pour examiner la possibilité de quitter KIO au moment opportun, y compris via une éventuelle cession". Cependant, Moody’s a dégradé la note de crédit du groupe en catégorie spéculative en raison de la détérioration du marché des matières premières et des doutes sur la capacité de l’entreprise à réduire son endettement.
Concernant les matières premières, nous avons appris hier que les quatre principaux producteurs de pétrole ont réussi à trouver un accord afin de stabiliser le marché de l’or noir. En effet, l’Arabie Saoudite, la Russie, le Qatar et le Venezuela se sont engagés à geler leurs productions sur les niveaux du mois de janvier. Pour Ali al Naimi, ministre saoudien du pétrole, "C’est très important, nous ne voulons pas de fluctuations fortes des cours, nous voulons répondre à la demande. Nous voulons un prix du pétrole stable". Toutefois, l’Iran ne l’entend pas de cette oreille. D’après le ministre iranien du pétrole, Bijan Zanganeh, Téhéran ne gèlera pas sa production de pétrole car la république islamique est " en train de revenir sur le marché et doit bénéficier de conditions exceptionnelles".