La plateforme de réservation de véhicules avec chauffeur (VTC) et de livraison de repas Uber Technologies (NYSE:UBER) a chuté de 5,6% hier soir à New York, et ce malgré l’annonce d’un bénéfice surprise au second trimestre et de prévisions supérieures aux attentes.
Le groupe californien, qui n’a jamais été en mesure de boucler un exercice comptable dans le vert, a clôturé la période avril-juin sur un bénéfice net de 394 millions de dollars, contre une perte de 713 millions de dollars un an plus tôt, et là où le consensus tablait sur un nouveau déficit.
Plus proche que jamais de la rentabilité donc, avec une marge d'Ebitda ajustée des réservations brutes à un niveau record de 2,7% sur la période, le groupe dit s’attendre à "boucler dorénavant chaque trimestre dans le vert".
Certes, malgré un bond de 26% des trajets (en moyenne 25 millions par jour dans le monde) et un retour aux niveaux pré-Covid de l’activité aux Etats-Unis et au Canada, Uber doit essentiellement sa rentabilité à des effets comptables découlant de l'appréciation de ses participations dans la start-up de taxis aériens Joby, dans la pépite Aurora dédiée à la conduite autonome ou encore dans son homologue asiatique de VTC Grab.
A noter que le chiffre d’affaires est lui ressorti 100 millions inférieur aux attentes à 9,2 milliards de dollars, sous le coup de la mauvaise performance de l'activité de fret, dont les revenus ont plongé de 30% en glissement annuel à 1,28 milliard.
Cette division, qui compte comme clientèle des petites et grandes entreprises dont AB InBev et Nestlé a souffert du contexte économique plus difficile dans lequel les prix et les volumes d'expédition ont reflué.
Un chiffre d’affaires loupé qui explique visiblement la chute de l’action Uber hier soir à Wall Street.
Un rendement annuel de 6,10% en dollar
Sur le marché secondaire, l'obligation que s’engage à rembourser en 2029 le leader mondial de son secteur permet de tabler sur un rendement annuel de 6,10%.
Et ce en regard d’un cours nettement inférieur au pair de 92,10% du nominal et d’un coupon fixe de 4,50%.
Notée "B" en catégorie spéculative sur l’échelle de notation de Standard & Poor’s, l'obligation est accessible au plus grand nombre puisque libellée par coupures de 2.000 dollars.