La crise s’est (presque) stabilisée
Vendredi dernier, un mémorandum fut signé entre les différentes parties s’opposant (du moins, officiellement) en Ukraine. Ce document prévoit notamment la mise en place d’une zone démilitarisée à proximité de la frontière orientale de l’Ukraine, là où les combats se sont focalisés ces derniers mois, entrainant la mort de 3 000 personnes d’après Kiev. Néanmoins, l’OTAN et les autorités ukrainiennes mettent en garde contre un cessez-le-feu totalement inexistant sur le terrain, contrairement à ce que prévoyaient les différents volets de négociation que nous avons couverts via nos analyses matinales, ces dernières semaines. Ainsi, et d’un point de vue purement boursier, la méfiance doit rester de mise bien que ce dossier semble se stabiliser. Les tensions géopolitiques demeurent toujours aussi fortes aux portes de l’Europe. Le principal actif que nous avons corrélé à ce dossier durant nos analyses matinales et nos séances de Live Trading quotidiennes est le DAX30, l’indice boursier allemand. Ce dernier poursuit sa lente (mais certaine) progression vers son sommet historique (au-dessus de 10 000 points), comme évoqué précédemment. Néanmoins, la résistance technique et psychologique des 9 800 points tient le coup. Durant l’écriture de cette analyse, nous évoluons autour des 9 750 points, une zone intéressante mais soumise aux aléas des publications économiques de cette semaine. Rappelons ainsi, qu’au-delà des futurs développements ukrainiens, il conviendra de surveiller cette semaine les PMI manufacturier et lié aux services en Allemagne (demain à 9:30, durant notre séance de Live Trading matinale) ainsi que les commandes de biens durables et les inscriptions hebdomadaires au chômage, aux Etats-Unis (toutes deux jeudi à 14:30). En somme, s’il est vrai que la semaine en cours devrait être relativement calme d’un point de vue économique, cela renforce d’autant notre appel à surveiller tout développement en provenance d’Ukraine. Que l’on ne s’y trompe pas, la création réelle d’une zone démilitarisée et l’arrêt des combats suffiraient amplement à propulser l’indice européen-star au-delà de sa résistance actuelle. A suivre !
Zoom sur l'or
Parallèlement à cette actualité, on comprend aisément l'engouement actuel pour les valeurs refuges comme l'or, l'argent ou le franc suisse. Intéressons-nous aujourd'hui à l'or. La valeur refuge par excellence évolue actuellement autour des 1 215$ l'once. L'actif s'échange toujours au sein d'un cycle baissier. En D1, le RSI (14) évolue en dehors de ses zones de tension. Nos principaux objectifs baissiers de ces dernières semaines ont été validés, et même dépassés : voir nos précédentes analyses quotidiennes. Si les récents mouvements de la valeur sont grandement liés aux craintes soulevées par la déstabilisation de l'Irak, par le dossier ukrainien et par le ralentissement économique en Chine, précisons quelques niveaux qui nous paraissent pertinents à court terme. Pour la séance en cours, nous privilégions toujours un scénario baissier ayant pour point pivot les 1 229$. Au-dessus de ce niveau, les cibles envisageables à l'achat se situent à 1 239$ et à 1 250$. En scénario central, donc en dessous de ce point pivot situé à 1 229$, nous tablons sur des cibles à 1 207$ et à 1 200$. Nos objectifs baissiers de la semaine dernière ont été validés et même largement dépassés. Néanmoins, tant que le point pivot (situé à 1 229$) sert de résistance, comme actuellement, nous nous concentrerons sur un trading baissier, en ciblant particulièrement les 1 207$. Attention, toutefois : le biais baissier du Gold peut rapidement s'affaiblir, selon l'actualité. Nos précédentes analyses sur l'or ont largement porté leurs fruits à l'occasion des dernières séances de trading.
Rappel de notre trame de fond
Les actualités pourraient se succéder sans trame de fond, mais le lecteur n'y aurait aucun intérêt. Cette troisième partie de notre analyse est donc un espace de rappel de la trame de fond qui agite actuellement les marchés financiers. Les actualités secondaires ne manquent pas mais rappelons LE grand dossier du moment : le montant alloué au programme de soutien à l'économie US piloté par la Fed est réduit, pour la sixième fois. Initialement, quelques 85 milliards de dollars étaient injectés chaque mois sous la forme d'achats d'obligations et de titres hypothécaires. Désormais, suite au sixième « tapering » (annoncé mercredi 30 juillet), ce montant mensuel est fixé à 25 milliards, amenuisant ainsi l'un des principaux leviers auprès des opérateurs boursiers. Ce fameux « QE3 » représente clairement le fil conducteur des marchés financiers en ces temps de lente et fragile reprise économique. Pour autant, la Fed devrait globalement maintenir une politique monétaire largement accommodante en 2014, bien que nous tablions sur un arrêt total du programme « QE3 » à l'automne.