Dans un contexte d’investissements coûteux dans le commerce électronique et faisant face à une concurrence accrue, la chaine de magasins d’ameublement et d’accessoires pour la maison Bed Bath & Beyond (NASDAQ:BBBY) vient de clôturer son deuxième trimestre décalé sur un résultat en forte baisse.
Ainsi, son bénéfice net s’est élevé à 48,6 millions de dollars ou 36 centimes par action sur la période, presque divisé par deux sur un an (94,2 millions de dollars avait été enregistré au second semestre 2017). Le résultat est par ailleurs inférieur aux estimations, le consensus Factset l’anticipant en effet à 50 cents par action.
De leurs côtés, les ventes sont restées stables, s’affichant à 2,94 milliards de dollars soit une baisse de 0,6% à magasins comparables, tandis qu’une hausse de 0,3% était prévue. Il s’agit en conséquence de la sixième baisse trimestrielle consécutive du chiffre d’affaires du groupe.
Compte tenu de ces éléments, la direction a revu à la baisse ses prévisions annuelles de ventes, s’attendant désormais à un chiffre comparable en regard de l’exercice précédent. Bed Bath & Beyond vise par ailleurs désormais un bénéfice net par action dans le bas de la fourchette, soit dans les alentours de 2 dollars.
Le détaillant d'articles ménagers a par ailleurs déclaré qu'il demeure en bonne voie pour atteindre des " baisses modérées " du bénéfice d'exploitation et du bénéfice net par action au cours des exercices 2018 et 2019 et une croissance du bénéfice par action d'ici 2020.
Sanction des investisseurs
En réaction à cette publication, les investisseurs ont délaissé l’action du groupe, la faisant chuter à un plus bas depuis cinq ans pour s’échanger à un cours actuel d’environ 15 dollars.
Depuis le début de l’année, la capitalisation boursière de Bed Bath & Beyond a par ailleurs fondu de près de 32% pour s’établir actuellement à quelque 2,1 milliards de dollars.
Côté obligataire, l’emprunt échéant en 2024 et au coupon de 3,749% a perdu quelque trois pourcents depuis notre dernier point sur la valeur en marge des résultats du premier trimestre.
S’affichant désormais à un cours de 88,83%, le rendement est porté en conséquence à 6,05%.
L’obligation, libellée par coupures de 2.000 dollars, est jugée de bonne qualité par Standard & Poor’s, l’agence lui attribuant un rating BBB-.