Publié à l'origine sur la Bourse au quotidien.fr
Mi-septembre, dans le cadre de mon précédent point sur le bitcoin, j’évoquais l’existence d’une compression de volatilité qui avait de mon point de vue de fortes chances de trouver une résolution des plus impulsives. Il se trouve que j’avais vu juste…
Car si le directionnel de sortie ne s’est finalement pas concrétisé dans le sens de la tendance de fond, le mouvement n’a pas manqué de vitesse. Par l’effet boule de neige des stops qui sautent en simultané, la rupture de la zone horizontale des 9 200 $ (cf. le cercle noir + rectangle bleu clair sur mon graphique journalier ci-dessous) a ensuite débouché sur d’importants dégagements ces derniers jours.
Source : Tradedcoder
Par quel principe ? Encore et toujours celui que j’affectionne pour illustrer ce type de décalage : le ressort. En effet, plus ce dernier est comprimé et plus, quand il se relâche, la force qui se dégage a posteriori est proportionnelle au degré de compression antérieur.
Un retour dans la région des 6 000 $ est envisageable
En ce début de mois, la sphère financière s’échine à trouver des explications au décrochage de la plus célèbre des cryptodevises (qui reprenait néanmoins environ 7% ce mardi matin vers 9h30). Selon JPMorgan (NYSE:JPM), l’arrivée des contrats à terme sur le bitcoin réglés physiquement et proposés par ICE pourrait expliquer le sell-off. L’idée sous-jacente étant que cela permet par exemple à certains mineurs de couvrir leur exposition en bitcoin anciennement détenus de manière physique.
C’est un peu comme si vous déteniez de l’or physique mais que, par crainte d’une baisse des prix à court terme, vous décidiez de vendre le contrat future (ou que vous vous positionniez à la baisse sur un produit dérivé ou autre pour couvrir le risque de baisse à court terme). Or moins de demande que d’offre conduit mécaniquement à une baisse des cours…
Certes, il y a forcément des raisons « fondamentales » ayant motivé ce type de ventes, mais de mon point de vue, il s’agit surtout d’un effet d’emballement technique depuis la rupture des 9 200 $, seuil sous lequel donc de nombreux stops ont tous sauté en même temps).
En tentant désormais d’analyser les choses sous un angle plus prospectif, ce décrochage n’est pas de bon augure à court terme. Le risque de revoir le cap des 6 000 $, zone cible correspondant au report d’amplitude de la base de l’ancienne figure en triangle reportée depuis le point de cassure (cf. les flèches noires à double sens ci-dessus), me paraît désormais avéré.